Cher(e)s ami(e)s, le mois de janvier est un temps particulier pour se souvenir que l’on n’est pas seul sur cette planète qui nous a été confiée. Il y a les vœux protocolaires, institutionnels, amicaux et familiaux. Certains sont emplis de sincérité, d’autres sortent du bout des lèvres parce qu’il faut bien répondre à l’empathie générale. C’est ainsi chaque année, mais on aime cet instant où tout semble magnifié.
Georges Martinez, président de l’A.NA.PE.C. |
Les acteurs du funéraire passent leur vie professionnelle à apporter aux familles le soutien de leurs vœux les plus chers. Croiser la détresse humaine, la solitude soudaine, est le quotidien de ceux qui pratiquent notre métier.
Il faut rendre grâce à l’abnégation de nos collègues qui mettent chaque jour le meilleur d’eux-mêmes pour que le service soit de la plus grande qualité, pour que les familles gardent du dernier hommage à leur défunt la mémoire d’un beau moment, à défaut d’un bon moment. Nous sommes formés à la dignité du lieu et des défunts, au respect des cérémonies, à l’acceptation de la douleur et à la compassion. Le mot "condoléances" prend toute sa richesse. Nous partageons la douleur.
La mort est là, présente autour de nous. C’est notre compagne de labeur, et nous apprenons à en dompter les fracas. Le temps qui passe nous apprend ainsi la "Sagesse" devant l’inéluctable. Serons-nous plus prêts que d’autres lorsqu’elle se présentera devant nous pour nous-mêmes ou nos proches ? Notre force est souvent l’entraide et l’amitié soutenue entre collègues. Que cette nouvelle année renforce ce lien si important, si vital, oserions-nous dire !
Les statistiques indiquent que le nombre de décès croît d’année en année, passant de 560 000 en 2014, à 594 000 en 2015 (le chiffre le plus important depuis l’après-guerre), et les démographes annoncent que le chiffre de 800 000 pourrait être atteint très prochainement en raison du vieillissement de la population. Ces données vont devoir nous obliger à nous réorganiser, à changer nos méthodes de gestion en anticipant, autrement qu’en cherchant à augmenter nos structures foncières. Si la crémation a fortement augmenté, sa croissance semble stagner un peu. Une récente étude du CRÉDOC indique même que les jeunes y sont moins sensibles que les plus anciens. Sans doute faudra-t-il se tourner vers d’autres formes d’obsèques, comme c’est le cas déjà dans d’autres pays. Un temps vient pour tout. Faisons confiance aux instances qui y réfléchissent avec ardeur dans un grand souci d’éthique.
L’A.NA.PE.C. a écrit en 2016 à tous les dirigeants de la fonction publique territoriale pour les alerter sur le statut des conservateurs de cimetières. Aucun n’a souhaité nous répondre. 2017 ne nous découragera pas, et notre lettre ouverte dépassera prochainement les espaces clos des cabinets pour toucher un public plus grand avec la volonté de convaincre et de défendre la carrière de ceux et celles qui s’investissent tant et souvent dans l’ombre, très loin de la reconnaissance qu’ils pourraient en espérer.
À vous, chers et chères ami(e)s, adhérent(e)s de notre association, vous savez l’énergie qu’avec le conseil d’administration nous déployons pour vous apporter le meilleur des services de proximité. Notre revue de presse internationale quotidienne, nos informations juridiques et institutionnelles, nos conseils personnels appuyés sur notre réseau d’experts sont notre force et le gage du sérieux de notre engagement.
L’année qui s’ouvre nous amènera à réfléchir à d’autres ouvertures plus tournées vers le conseil et la formation en lien avec le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale), bien sûr, mais aussi auprès de certaines collectivités qui nous font confiance en nous sollicitant pour leurs aménagements futurs.
Nous avons l’ambition de grandir, et nous avons besoin de toute la profession pour nous y aider. Nous avons besoin de ressources supplémentaires, et mes vœux expriment aussi le désir de voir s’étoffer encore davantage notre réseau, et vous êtes de ceux et celles qui peuvent y contribuer.
Mais surtout, mes vœux sont ceux du meilleur épanouissement pour chacun et chacune à la place qu’il occupe sans s’intéresser forcément de celle qu’il ou qu’elle pourrait occuper. Sachez apprécier le moment qui passe, nous sommes si bien placés pour savoir qu’il peut ne pas durer.
À vous, professionnels du funéraire, entreprises du funéraire du secteur privé ou du secteur public, vous savez combien nous ne pouvons œuvrer les uns sans les autres. Mes vœux sont ceux d’un partenaire attentif de votre bien-être dans votre quotidien familial et professionnel. Votre équilibre personnel et économique est gage de santé. Qu’il soit exaucé dans cette nouvelle année.
À vous toutes et tous, proches ou éloignés, mes vœux de santé, de prospérité et de joie vous rejoignent. Soyez heureux, et pensez à toujours vous garder un petit coin secret pour y prendre tout le plaisir qui vous donnera l’envie de vivre. La vie est si courte !
Georges Martinez.
Président de l’A.NA.PE.C.
Résonance n°126 - Janvier 2017
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