ROC•ECLERC Académie, une des références en matière de formation funéraire, inscrit un nouveau métier dans son offre avec la formation "Fleuriste – Spécialité Deuil". Une innovation qui a fait ses premiers pas avec une première session réalisée.
Éric Percheminier, responsable pédagogique ROC•ECLERC Académie. |
Dans les petites villes et dans de nombreuses zones rurales, des commerces disparaissent ou fusionnent pour pouvoir continuer à offrir certains services. Ce fut le cas à une certaine époque pour nombre de pompes funèbres et de marbriers qui s’associèrent. Aujourd’hui, ce sont les fleuristes qui tendent à être moins nombreux. Pour les opérateurs funéraires, cela peut s’avérer problématique dans le cas où une famille préférerait la fleur naturelle à l’artificielle. Alors pourquoi ne pas devenir fleuriste en plus de son métier de pompes funèbres. Pour cela, une formation s’impose... Et elle est depuis peu au catalogue de ROC•ECLERC Académie. Éric Percheminier, responsable pédagogique, nous explique l’origine de cette nouvelle proposition.
"Cela est parti d’une demande de l’un de nos affiliés, les Pompes Funèbres ROC•ECLERC Salazard à Lunel (34), pour ce type précis de formation. Pour replacer le contexte, il faut savoir que les fleuristes ont tendance aujourd’hui à disparaître, principalement en milieu rural, et qu’il devient donc difficile pour les pompes funèbres de se fournir en fleurs fraîches en cas de souhait spécifique des familles. C’est ce qui s’est produit à Lunel, où le fleuriste, partant à la retraite et n’ayant pas pu trouver de repreneur, a fermé sa boutique. M. Salazard a donc réfléchi sur l’opportunité de le remplacer partiellement pour répondre à ses ventes ponctuelles de fleurs naturelles.
Hormis les filières classiques que sont le CAP, le BP (brevet professionnel), BM (brevet de maîtrise), les enseignements pour cette profession sont rares et ils sont inexistants pour la partie "deuil". Sensibilisé par cette situation, Éric Percheminier cherche une solution auprès de différents organismes (CFA, CCI, etc.), auprès de ses contacts et au cours de ses déplacements. C’est à Grenoble qu’il rencontre une ancienne fleuriste, se reconvertissant dans la transmission de son savoir, ayant eu l’idée de créer un référentiel "spécialité deuil".
"J’ai rencontré une formatrice qui a exercé dans ce métier et a conçu un plan de formation de quarante heures dont l’objectif est de maîtriser les formes et techniques de pièces que l’on réalise pour un deuil classique ou moderne. Nous avons donc intégré cette formation aux offres proposées par ROC•ECLERC Académie. Il s’agit d’une prestation qui s’effectue sur site, avec un maximum de deux apprenants", nous précise Éric Percheminier.
En effet, cette formation est essentiellement basée sur la pratique. Il faut avoir des compositions florales à réaliser (couronne, dessus de cercueil, gerbe piquée, etc.) et cela se fait donc en général dans le cadre d’une création d’un service floral chez l’opérateur funéraire ou de l’ouverture d’un magasin. La formatrice (officiant maintenant chez ROC•ECLERC Académie) se déplace six jours chez le ou les deux stagiaires pour assurer l’ensemble des trois modules de la formation (Connaissance des différentes formes de compositions florales pour le deuil – Le matériel et son utilisation – Mise en œuvre). Cela leur permet de devenir rapidement autonomes, même si la pratique complétera l’apprentissage ainsi que, sans doute, une nouvelle action de trois ou quatre jours après six à huit mois d’exercice en tant que fleuriste funéraire.
ROC•ECLERC Académie, en enrichissant son catalogue, ouvre une nouvelle opportunité de formation sur une spécialité qui tend à disparaître, avec comme conséquence de, peut-être, être créateur d’emploi, ce qui n’est pas négligeable aujourd’hui.
Gil Chauveau
Résonance "Hors-série" Spécial Cimetière - Décembre 2015
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