Pour Pierre Buil et Philippe Martineau, le commerce associé s’exerce et s’exercera en grande majorité dans le cadre d’enseignes en réseau.
Philippe Martineau, directeur général du réseau "Le Choix Funéraire" |
Il existe dans notre métier trois grands modèles de réseaux :
- le commerce intégré ;
- la franchise ;
- le commerce associé.
Chaque modèle possède ses avantages et ses inconvénients, mais les philosophies qui président les choix stratégiques de l’un ou de l’autre revêtent des aspects très différents.
Le commerce intégré
C’est un ensemble de points de vente appartenant à une structure centrale, de forme capitalistique où les salariés sont liés à l’entreprise par un lien de subordination.
La franchise
C’est un mode de collaboration entre deux entreprises. Le franchisé est propriétaire de son fonds de commerce, mais la stratégie et les moyens de contrôle ainsi que la marque et l’exploitation de cette dernière relèvent "exclusivement" de la décision du franchiseur.
Le commerce associé
Il s’agit d’une organisation d’entrepreneurs associés au sein d’un groupement où les hommes sont à la fois propriétaires de leurs affaires et de leur réseau.
Pour notre part, réseau "Le Choix Funéraire", militant du modèle coopératif, le commerce associé est notre credo.
Notre organisation regroupe un réseau de points de vente dans le monde funéraire, qui est constitué et contrôlé par des entrepreneurs indépendants. Nous sommes "associés" au sein de notre groupement dans le but de mettre en place des actions, des idées, des énergies et des outils en commun et non pour créer du profit pour les autres.
Nous sommes propriétaires de nos affaires et de notre réseau c’est là toute la différence. Nous sommes à la fois acteurs et décideurs. S'il n’est pas de mon propos de chercher à démontrer qu’une structure prévaut sur l’autre, il est temps d’appeler "un chat un chat" et de ne pas tout confondre.
Dans le commerce comme dans l’entreprise en général, ce sont les hommes qui créent le succès. Les structures ne sont là que pour assurer le fonctionnement optimum des stratégies.
Pierre Buil Président du Conseil d’Administration |
Le commerce associé va au bout de cette idée de l'entreprise
En 1949, quand Édouard Leclerc ouvre son épicerie à Landerneau, il ouvre le premier "centre distributeur" d’un groupement coopératif qu’il créera en 1959. Toute sa vie, il va mener un dur combat contre les marges abusives et les réseaux intégrés. Toute sa vie, il va lutter contre les réseaux franchisés et les monopoles. Il a trouvé la pleine expression de sa vocation dans le "Modèle coopératif" et il en a renforcé certaines valeurs de base en créant les structures qui permettent d’instaurer notamment l’implication de tous et la distribution d’une partie des résultats aux adhérents. Merci à lui.
Notre fonctionnement en réseau, le parrainage, l’indépendance dans l’interdépendance, le partage sont des concepts si forts qu’ils nous ont permis de nous affirmer d’année en année en véritables "challengers" du marché, face à ce que certains appellent le "Géant du funéraire français".
Notre vraie force repose sur l’engagement, vous l’avez bien compris, la solidarité et l’ambition de nos adhérents. Le tout au service de notre promesse sociétale qui est d’être les acteurs de la transparence tarifaire vis-à-vis de nos familles. Nous devons rendre accessibles l’organisation des funérailles et ses services au plus grand nombre de familles. En France, et que personne ne s’inquiète, nous sommes et serons autant présents sur le terrain que dans les médias demain matin, tant avec notre marque premium "Le Choix Funéraire" qu’avec celle "bas coût", "Ecoplus Funéraire"...
Ce sont des vrais vecteurs de concurrence qui nous poussent à agir
Nous devons passer d’une logique de produits à vendre à une logique de services à rendre.
En effet, au regard du modèle économique de certains réseaux concurrents, nous nous situons dans une logique tout autre qui s'appuie sur une économie sociale et solidaire. Respectueux des valeurs de l’entreprise, avec un fort ancrage local, avec la mobilisation de toutes les valeurs et compétences individuelles et cela depuis plus de 20 ans. Chez nous, on peut se sentir, à la fois, totalement indépendant et être parfaitement intégré dans notre réseau. Le mode de fonctionnement que nous avons choisi sait redistribuer des résultats à chacun ou le réinvestir dans des outils qui serviront à tous. Ce mode de fonctionnement crée la performance. Les valeurs humaines soudent l’ensemble et assurent la pérennité du notre réseau. Pour les jeunes, chez nous, un salarié peut accéder au rang d’associé ; grâce à notre "financière", posséder sa propre affaire. Nos actions sont toujours orchestrées à partir de décisions communes prises après de larges débats consensuels. Elles font toujours l'objet d’une mutualisation, librement acceptée, des moyens jusqu'aux capitaux nécessaires pour financer le développement des associés eux-mêmes et des candidats qui souhaitent intégrer le modèle.
Parlons-en, de ce modèle
Nous avons développé un modèle financier participatif novateur et unique. Par ailleurs, nous apportons des solutions à des salariés ou à des enfants de dirigeants d’entreprise de pompes funèbres marbriers pour reprendre l’entreprise aujourd’hui comme demain.
Vous vouliez des nouveautés, en voilà une, et ce ne sera pas la dernière
Comme a su le dire Madame la ministre de l'Artisanat du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel : "Une telle vitalité traduit la solidité des réseaux membres du commerce associé, de leur capacité à s'adapter et à répondre aux attentes du marché. C'est donc avec conviction que je partage et soutiens les valeurs de ce système. Véritable ascenseur social, il permet à chacun de construire son projet entrepreneurial, d’être épaulé à chaque étape par des pairs expérimentés et de participer ainsi à la croissance économique de notre pays."
Parlons un peu du système coopératif et des véhicules financiers de notre groupement
Avant de se retrouver face à ses banquiers, chez nous le jeune porteur de projet dispose de deux niveaux d’interventions bien spécifiques à notre groupe :
- Un fonds issu d’un emprunt obligataire venant du réseau qui permet des apports limités, mais sous forme de quasi-fonds propres (plafonnés à 50 000 € par projet.)
- Un fonds levé par le groupement auprès de nos banques partenaires qui accompagnent sous forme de "portage" le projet pendant au maximum 6 ans. Mais dans notre esprit coopératif, un apport minimum du postulant est toujours nécessaire. Le postulant doit tout d’abord avoir recours à ses ressources personnelles pour financer tout ou partie des apports nécessaires en fonds propres.
À savoir que, dans bien des cas, cela représente environ 30 % du besoin total d’investissement. C’est une belle démonstration de sa volonté de devenir entrepreneur indépendant. Bien souvent, le porteur de projet fait appel à sa famille et à ses amis pour boucler cette première participation. Cela peut représenter, pour une valeur de fonds moyenne, de 100 k€ à 130 k€. Pour 100 k€ d’apports en fonds propres, nous pouvons lever ensemble 900 k€ de financement externe. La "financière" du groupement et son équipe font alors le reste (montage du dossier, étude de zone, business model…).
La pérennité de notre groupement, vous l’avez bien compris, dépend de deux conditions essentielles :
- conserver les points de vente dans notre réseau,
- s’assurer du financement de nouveaux points de vente pour aider à la transmission et permettre l’ascenseur social nécessaire à notre métier.
Notre groupement est très fier d’avoir été le premier à mettre ce système financier à la disposition des jeunes de notre métier et d’avoir mis en place un diplôme universitaire pour les hisser à un niveau de manager/gestionnaire. C’est cela, l’esprit coopératif : entreprendre autrement pour réussir.
Michel Édouard Leclerc a su exprimer, dans un livre que je ne peux que vous conseiller qui a été écrit par M. Michel Choukroum intitulé "Le Commerce associé", paru chez Dunod : "Notre modèle va permettre à des commerçants de tous niveaux d'apprendre la gestion d’une entreprise, de se former à l’animation d'une équipe." C'est pour lui un outil d’émancipation sociale.
Par le parrainage, l'indépendance dans l’interdépendance, par le partage et l’implication, un réseau comme le nôtre devient un gage de stabilité et d’audace, un générateur d’innovation permanente.
Il faut donner aux jeunes salariés ou enfants de dirigeants la possibilité de devenir "entrepreneurs". Pour cela, l’engagement, la solidarité et l’ambition de nos concessionnaires sont essentiels dans une conjoncture économiquement difficile, dans un monde funéraire en pleine mutation.
"Le Choix Funéraire" et "EcoPlus Funéraire" tiennent une place particulière, grâce au modèle coopératif. Nous recherchons perpétuellement de l'innovation, de la création de valeur pour contribuer à la croissance de nos associés. Une telle vitalité traduit la solidité de notre concept et développe concrètement une réelle capacité à s'adapter et à répondre aux attentes du marché et des familles. Et c'est pour tout cela qu’en toute humilité nous sommes différents des autres et que, "ensemble", nous gagnons des parts de marché légitimes qui reviennent de droit aux entreprises familiales.
"Agissons avant de subir ! Mandela ne le disait-il pas ? "Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès." Discours d'investiture - 10 mai 1994."
Pierre Buil et Philippe Martineau
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