La crémation : ce mode d’obsèques est maintenant bien implanté en France. Plus de 34 % des obsèques en 2013 et 170 crématoriums en service à ce jour. Seuls quelques départements n’en sont pas encore équipés. Et les sites cinéraires sont de plus en plus présents dans les cimetières.
Jo Le Lamer, président de la FFC |
Besoin d’éthique
Le Mouvement crématiste s’en réjouit, mais interpelle aussi sur le besoin "d’éthique et d’humanisme" de ce mode d’obsèques dans une société, consumériste et individualiste, où les décisions sont trop souvent prises hors de la volonté du citoyen et où domine l’intérêt financier.
Plus que jamais, et alors que 50 % des Français se prononcent en faveur de la crémation pour leurs propres obsèques et que la moitié de ceux qui font ce choix souhaitent la dispersion de leurs cendres (source : baromètre CSNAF-CREDOC mai 2014), il faut développer notamment l’éthique des cérémonies civiles crématistes et l’accompagnement des familles, dans le respect absolu des volontés du défunt.
En effet, toujours selon le baromètre précité, la grande majorité (71 %) des Français n’a pas pris de décision pour l’organisation de leurs obsèques, ni exprimé (par écrit), ni fait connaître à leurs proches leurs volontés funéraires, ce qui entraîne des conflits familiaux (bien inutiles dans ces circonstances) et la prise de décisions non respectueuses de leurs volontés connues… ou présumées.
Le Mouvement crématiste, qui agit pour la liberté, la dignité, la laïcité du choix des obsèques par crémation, dans un esprit de tolérance et de respect, par le dialogue et la solidarité, alerte les citoyens sur le bien-fondé et la nécessité de prendre toutes les mesures qui permettront le strict respect de leurs volontés, ainsi que prévu dans la loi du 15 novembre 1887 : "Tout majeur ou mineur émancipé, en état de tester, peut régler les conditions de ses funérailles, notamment en ce qui concerne le caractère civil ou religieux à leur donner et le mode de sa sépulture", et notamment déposer leur testament crématiste auprès d’une association crématiste.
Référent éthique de la crémation
La Fédération Française de Crémation (FFC), membre du Conseil National des Opérations Funéraires (CNOF) et du Comité National d’Éthique du Funéraire (CNEF), se positionne comme "référent éthique de la crémation". Elle constate tous les jours qu’il faut continuer à mener le combat, contre l’obscurantisme, contre les intégrismes (souvent religieux), contre l’intolérance, pour le respect de la liberté de conscience et de la laïcité, pour le respect de la volonté du défunt, pour la défense des intérêts de ses adhérents, pour le conseil et l’accompagnement de leur famille au moment du décès…
Dans une société libérale, où il faut bien parler du "Marché de la mort", il lui importe de maintenir les valeurs mutualistes d’humanisme, de solidarité, d’entraide, et de défendre une véritable éthique du respect du défunt, de ses volontés… et de sa famille !
Enfin, en ce qui concerne le rôle et la responsabilité des élus dans le domaine funéraire, le Mouvement crématiste, qui agit de manière "désintéressée, bénévole et citoyenne", souhaite :
- au niveau législatif, contribuer à la mise en place de comités d’éthique et de schémas régionaux d’implantation des crématoriums,
- au niveau local, apporter son conseil pour une bonne gestion des questions concernant la crémation dans les cimetières (règlements, sites cinéraires, dispersion des cendres, évolution des textes législatifs…) et dans les crématoriums, que ceux-ci soient en régie ou en délégation de service public, pour le respect d’ici 2018 des obligations fixées par l’arrêté du 28 janvier 2010, à savoir les quantités maximales de polluants contenus dans les gaz rejetés dans l’atmosphère.
Le président de la FFC
Jo Le Lamer
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