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Après le premier article de ce reportage "Quand thanatopraxie et œuvre humanitaire se rencontrent", dans lequel nous avons décrit l’association STIMdéveloppement-Stimubanque ainsi que ses actions, nous abordons à présent l’enjeu principal : le cœur humain. Car, pour comprendre le fonctionnement et l’utilité d’un stimulateur cardiaque, ou d’un défibrillateur implantable, il est nécessaire de comprendre le fonctionnement d’un cœur sain, et celui d’un cœur malade. Cependant, nous ne sommes pas médecins. Nous nous contenterons donc d’aborder les principaux points qui nous intéressent.

 

 

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Crédit photo  www.SimonDaval.fr
Site Internet : www.simondaval.fr
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Blog : www.lifeinpics.fr

 

L’ensemble de notre réseau sanguin est très complexe

 

Chaque cellule de notre organisme dépend d'un minuscule vaisseau sanguin, appelé "capillaire". L’ensemble de ce réseau est nécessaire pour distribuer (l’oxygène, les nutriments), éliminer (le dioxyde de carbone, certains déchets), transmettre (certaines informations), transporter (des hormones), réguler (notre température), etc. Et tous ces vaisseaux sanguins sont "reliés", d’une façon ou d’une autre, à un même organe : le cœur. C’est un peu comme si, au lieu de dire que "tous les chemins mènent à Rome", nous disions que "tous les vaisseaux mènent au cœur". Le cœur est un organe qui joue un rôle capital dans le maintien de l’équilibre de notre corps. 
          
Le moteur central de l’appareil circulatoire est donc le cœur
 
Nous parlons de "moteur" parce qu'il agit, il est en mouvement. Le cœur, aussi appelé "myocarde", est un muscle creux. Ce muscle est  "automatique", car il possède un réseau nerveux qui lui est propre : le nœud sinusal (la commande électrique du cœur), en plus des transmissions nerveuses du nerf vague et du nerf pneumogastrique. Il est situé sous la partie centrale du thorax, entre les deux poumons, protégé par le péricarde (un genre de "sac" qui lui permet de glisser pour se mouvoir), et légèrement orienté vers la partie gauche du corps. Sa pointe est appelée l’apex. Il pèse environ 250 à 300 grammes chez l’adulte. À noter que le cœur possède son propre réseau artério-veineux, grâce à la circulation coronaire et veineuse, qui parcourt le cœur sur sa surface externe (principalement).
Le cœur est composé de quatre cavités (deux oreillettes, et deux ventricules). Chaque oreillette reçoit les veines, et de chaque ventricule naissent les artères. Les oreillettes sont séparées des ventricules par des valves anti-retour (tricuspide, à droite ; mitrale, à gauche). Ces quatre cavités sont elles-mêmes divisées en deux unités fondamentales : le cœur droit et le cœur gauche. Une cloison cardiaque, le septum, sépare ces deux unités.

Le cœur droit est le moteur de la "petite circulation" (pulmonaire). Il s’agit de la partie du système vasculaire qui part du ventricule droit pour rejoindre l’oreillette gauche, après être passée au travers des organes respiratoires. Ce circuit est donc très court, puisqu’il se concentre dans le thorax. Le cœur gauche est le moteur de la "grande circulation" (corps entier), qui va permettre d’envoyer  le sang, via le réseau artériel, au plus intime de nos capillaires, puis via le réseau veineux, vers l’oreillette droite. Ce circuit étant bien plus long que le précédent, il est nécessaire que le ventricule gauche (qui va expulser le sang dans ces longs réseaux) soit plus puissant que le ventricule droit. C’est pourquoi les parois du ventricule gauche sont nettement plus épaisses que celles du ventricule droit. Et c’est aussi pour cela que les artères sont plus épaisses que les veines, car les artères supportent plus de pression.

Nous parlons du cœur en termes qui définissent un organe agissant, en mouvement ("moteur", "pompe"). Il ne cesse de partager son temps entre contractions et repos. Pour que ces mouvements mécaniques soient réalisés, il lui faut une énergie synchronisée. Et l’auteur de cette énergie, c’est l’électricité. Dans le cœur, l’électricité produit une excitation, un stimulus, qui engendre une contraction, appelée "systole". Cette excitation permet la contraction des oreillettes, qui éjectent le sang dans les ventricules respectifs ; puis la contraction des ventricules, qui éjectent alors le sang dans les artères. La décontraction, le repos, est appelée "diastole". Elle permet aux oreillettes de se remplir, en attendant la contraction suivante. Et ainsi de suite. Mais le calcul du niveau de remplissage des oreillettes et de la puissance des contractions dépend des besoins énergétiques de notre corps. Ces besoins peuvent varier sans cesse, en fonction de nos activités, de notre qualité de vie, de certaines pathologies, etc. Le respect de la chronologie des systoles/diastoles, associé aux besoins énergétiques, est indispensable. S’il existe un dysfonctionnement dans les rapports chronologie/besoins énergétiques, notre santé s’en trouve altérée.


Cette synchronisation n’est possible que grâce à l’électricité

 

Comme nous l’avons vu plus haut, le cœur est un muscle régi par un système nerveux autonome, le nœud sinusal, qui permet d’ordonner les contractions. Il détermine le "rythme sinusal". Schématiquement, l’influx nerveux stimule les oreillettes, qui chassent le sang qu’elles contiennent dans les ventricules. Puis ces derniers vont se contracter à leur tour, et envoyer le sang dans les artères (vers les poumons et l’aorte). Après chaque contraction des oreillettes, puis des ventricules, il y a un délai "auriculo-ventriculaire" qui doit être respecté. Le cœur doit donc rester dans le rythme.
La radiographie du thorax, l’examen clinique, et l’électrocardiogramme, sont la base de l’exploration cardiaque, qui permettent de visualiser le cœur, ses activités, et ses éventuelles anomalies. Le rythme du cœur étant électrique, à l’origine, il est possible de le visualiser grâce à un électrocardiogramme, un ECG. À l’aide de plusieurs électrodes placées sur le corps du patient (sur les quatre membres et la poitrine), les signaux électriques du cœur vont être relevés par un matériel spécialisé : l’électrocardiographe. Cette technique permet de contrôler l’aspect des contractions et leur chronologie. Le rythme cardiaque, s’il n’est pas scrupuleusement respecté, va entraîner des troubles, voire des pathologies associées, menant à des changements significatifs dans la vie quotidienne des patients. Ce sont les médecins cardiologues, spécialisés en "rythmologie", qui vont prendre soin de ces patients.

Les principaux troubles du rythme, en cardiologie, sont les tachycardies et les bradycardies. Le plus souvent, ces troubles prennent leur origine soit à la naissance du stimulus, soit lors de la transmission de ce dernier. Les tachycardies définissent l’accélération du rythme cardiaque (au-delà de 100 battements par minute). Elles ne sont pas nécessairement pathologiques, car un simple effort musculaire, ou une émotion profonde, peuvent provoquer un emballement de notre cœur. Les tachycardies sont anormales lorsqu’elles surviennent au repos. Le patient peut ressentir des palpitations, des sensations de malaise, etc. Mais ici, les symptômes ne sont pas significatifs de la gravité de la maladie.

Les bradycardies, quant à elles, définissent le ralentissement du rythme cardiaque (en deçà de 55 battements par minute). Tout comme les tachycardies, les bradycardies ne sont pas nécessairement pathologiques. Il est normal que notre rythme cardiaque ralentisse lorsque nous sommes au repos. Mais lorsque ce ralentissement traduit un trouble du rythme, la source pathologique se trouve dans le nœud sinusal. Il s’agit alors d’une bradycardie sinusale, un repos du cœur trop prolongé, car le "message nerveux" ne parvient pas assez rapidement aux oreillettes. Les signes cliniques peuvent être des vertiges, des troubles visuels, des nausées, des faiblesses à l’effort, des malaises, etc.
 
En dehors de ces troubles, il existe aussi les extrasystoles. Elles correspondent à un parasitage électrique (externe) du nœud sinusal. Il se produit alors une contraction prématurée des oreillettes ou des ventricules, ce qui génère une accélération du rythme cardiaque, une tachycardie. Ces extrasystoles ont lieu quotidiennement, mais elles sont pathologiques lorsqu’elles sont gênantes (sueurs, vertiges, malaises, etc.) ou dangereuses pour la vie du patient.

La tachycardie ventriculaire et la fibrillation ventriculaire sont deux graves troubles du rythme cardiaque qui induisent des traitements d’urgence. La tachycardie ventriculaire correspond à une accélération brutale et prolongée de la fréquence cardiaque. Elle doit être traitée dès l’apparition des symptômes (palpitations, difficultés respiratoires, malaise, vertiges, etc.), car le patient risque l’infarctus du myocarde. La fibrillation ventriculaire correspond à de multiples contractions totalement anarchiques des ventricules, qui ne permettent pas les contractions efficaces des ventricules. Ici encore, il est nécessaire de traiter le patient dès l’apparition des symptômes (douleur thoracique, étourdissements, nausées, essoufflement, etc.), la rapidité du traitement, par électrochoc, est une question vitale.
Le cœur est un muscle régi par des nerfs (principalement par le nœud sinusal) qui, par leurs stimuli, vont commander au cœur le niveau de remplissage des oreillettes, ainsi que la pression des contractions des oreillettes puis des ventricules. Toutes ces actions restent en lien avec les besoins de notre corps. Les différents troubles dont nous faisons l’objet deviennent pathologiques lorsqu’ils créent une fracture entre les demandes de notre corps et la réponse de notre cœur. La symbiose initiale peut être rompue si notre cœur disjoncte, à cause de tachycardies qui créent une surtension électrique. Mais aussi si notre cœur tombe en panne, à cause de bradycardies trop prolongées, par un manque d’influx nerveux. Un traitement adapté sera donc nécessaire, pour rétablir l’équilibre entre l’activité de notre cœur et les besoins de notre corps.
Lorsque nous souffrons de tachycardies pathologiques, un des procédés anti-tachycardies est l’implantation d’un défibrillateur automatique. Et lorsque nous devons faire face à des bradycardies pathologiques, un des traitements est l’implantation d’un stimulateur cardiaque. Ces matériels chirurgicaux sont donc d’une importance capitale pour l’amélioration de la qualité de vie des patients, voire pour leur survie.

 

Marie Nouaille-Degorce
Thanatopracteur

Voici le lien de la liste des pacemakers/défibrillateurs implantables mise à jour (février 2013) : www.thanatopraxie-du-lion.com/liens

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations