Dans sa 6e édition, le salon FUNÉRAIRE GRAND SUD a encore confirmé sa capacité de mise en valeur des changements en cours dans la branche. Tout salon agit comme une sonde permettant de mesurer la température du moment dans le métier. Avec en 2023 un accent particulier sur les nouveaux circuits commerciaux venant soutenir l’offre professionnelle auprès des familles…
Ne vous fiez pas à l’impression d’un "entre-soi" sur place. L’ambiance à Toulouse est évidemment l’expression du microcosme de la branche funéraire où, même quand le rendez-vous s’organise à l’échelle nationale, l’impression du visiteur est d’accéder à un village où chacun se connaît ou se reconnaît. Dans ce village, il y a le quartier des services publics, celui des groupes/enseignes nationales, celui des syndicats d’entreprises de droit privé, il y a aussi "la rue" des cercueils, des carrossiers, de l’hygiène, des articles funéraires, la rue des pierreux, etc.
Pour comprendre le rendez-vous de Toulouse, il faut étudier les raisons de ceux qui y sont. Toulouse, c’est la proximité, certes, mais Uderzo et Goscinny n’auraient pas dû situer le village des irréductibles Gaulois en Bretagne. C’est dans le Sud-Ouest que ces derniers font le plus preuve d’indépendance, avec un pendant : la conscience régionale affirmée et résistante.
Mais, si frein à la mobilité il y a, ce n’est jamais un refus du changement. Tout du moins, ce n’est pas ce que le salon FUNÉRAIRE GRAND SUD laisse penser, puisque la part de l’innovation est belle dans ses allées, que ce soit sur les stands ou dans l’orientation des tables rondes organisées dans le périmètre même du salon.
La sélection des sujets débattus sur place était particulièrement utile cette année, jugez-en par vous-même :
- comment attirer et fidéliser les bons profils de salariés ? (un vrai problème en fait, de plus en plus aigu pour les entreprises),
- l’humification comme mode de sépulture (qui peut écarter la réflexion actuelle sur nos choix de société dans ce domaine ?),
- l’information du décès dans les médias (sujet sur lequel les professionnels croient avoir fait le tour de la question, alors que des changements très rapides s’opèrent et ne profiteront qu’à ceux qui s’y adapteront. Le groupe La Dépêche du Midi, organisateur du salon, s’est adjoint la collaboration de Charles Simpson, fondateur et directeur du site meilleures-pompes-funèbres.com, pour évoquer les axes d’évolution dans leurs domaines respectifs, où le papier et le numérique offrent des supports incontournables pour se faire connaître et reconnaître des familles).
En marge de la dimension purement commerciale du rendez-vous, il y avait aussi une part relationnelle affirmée. La Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM) a contribué au débat du 14 juin sur les salariés, et a aussi organisé sur place son étape "Sud-Ouest" dans le cadre de son "Tour de France" des régions (rencontres de terrain).
Quand aux organisateurs, ils ont réitéré leur initiative d’une nocturne le 14, pendant laquelle les visiteurs et les exposants ont été invités à poursuivre leurs contacts un verre à la main. Des Gaulois, vous dis-je, de la cervoise au champagne, ce sont vingt siècles de convivialité qui nous relient à nos ancêtres…
Résonance n° 193 - Juillet 2023
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