Faire connaître aux familles ce qui se "cache" derrière les produits funéraires qu’elles achètent, dévoiler les savoir-faire mobilisés, les professionnels investis œuvrant de toutes leurs compétences, tels sont les objectifs clairement revendiqués par la CSNAF(1) en éditant le magnifique livre intitulé "Les Métiers de l’Art Funéraire en France". L’occasion élégante et inhabituelle, au fil des pages révélant de splendides photos, d’explorer un univers que nous connaissons peu où interviennent avec passion des hommes et des femmes fiers de leur métier.
Huit chapitres s’affichent au sommaire. Ainsi, les lecteurs pourront découvrir les différents aspects de la fabrication et les matières utilisées pour réaliser des cercueils, des capitons, des registres, des compositions florales (assemblage de fleurs artificielles), des bronzes, des plaques et des monuments, tous éléments basiques que les familles endeuillées côtoient lors de la perte d’un être cher. Le huitième chapitre est rapidement consacré à la thanatopraxie, une activité indissociable des soins de conservation apportés aux défunts, mais qui reste méconnue, voire encore un peu taboue.
Qualité des photos, précision des textes
À chaque fois, les différentes étapes sont détaillées et expliquées. L’association de méthodes traditionnelles et de technologies de pointe est bien mise en avant, prouvant que toutes ces pratiques sont en correspondance avec le monde d’aujourd’hui. Ainsi, comprendre ce que sont ces fabricants, tous également créateurs et concepteurs, c’est révéler des filières où la création est le moteur efficace de la diversité - respectant également la culture de chacun avec des modèles adaptés -, où la qualité française est synonyme de pérennité industrielle et de maintien de l’emploi dans les régions.
En dehors de la grande qualité photographique due au talent des différents photographes, dont Antoine de Givenchy, les textes sont bien écrits, courts, précis en matière technique, tout en sachant user de termes choisis, notamment pour le chapitre consacré à la thanatopraxie. Il faut d’ailleurs noter que la manière de présenter les différentes pratiques et savoir-faire peut ouvrir de nouvelles perspectives à des jeunes souhaitant construire leur avenir professionnel sur des métiers manuels valorisants.
Faire découvrir au public des métiers d’art
Tiré à 10 000 exemplaires, l'ouvrage a été envoyé gracieusement à tous les opérateurs funéraires qui sont inscrits sur l’annuaire des opérateurs funéraires habilités (fichier des Préfectures). L’ouvrage a été très bien accueilli, certains réseaux en ayant demandé en grande quantité. L’un d’entre eux en a même commandé plus de cinq cents. Le bon accueil général de ce livre édité par le syndicat des fabricants de produits funéraires a été d’autant plus facile qu’il n’a aucune visée commerciale, une attention toute particulière ayant été portée afin qu’aucune marque n’apparaisse, que ce soit dans les petits textes ou au travers des photos (en ateliers pour une grande partie).
Cet album photo documenté a pour vocation d’être mis à la disposition du grand public dans les lieux d’accueil funéraire, comme les crématoriums, les funérariums et chez les pompes funèbres, marbriers. En complément de la version papier remarquablement bien imprimée, seront disponibles une version PDF et une, numérique, adaptée aux écrans vidéo avec une automatisation intelligente du défilement des pages. En effet, aujourd’hui, de nombreux opérateurs funéraires s’équipent en écrans "grand format" afin de proposer différentes expositions virtuelles des articles funéraires.
Pour recevoir la version numérique, une simple demande par courriel est nécessaire à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Gil Chauveau
Nota :
(1) Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire.
Résonance n° 182 - Juillet 2022
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