Un évènement inédit et gratuit qui a eu lieu les 31 octobre et 1er novembre 2019 à Marseille.
La Maison des Obsèques, le Groupe VYV et la MAIF se sont associés pour créer et organiser un événement inédit autour du thème de la mort : #Briser les tabous.
L’objectif principal était de libérer la parole sur ce sujet tabou en le re-questionnant à l’ère du XXIe siècle autour de quatre thématiques : deuil, numérique, rites et croyances, impacts.
En France, la mort est connue pour être un sujet difficile à évoquer. Pourtant, elle fait partie intégrante de la vie et est à ce titre un sujet de société majeur dont il faut s’emparer pour mieux l’appréhender.
De nombreuses personnes s’aperçoivent au moment de la perte d’un proche qu’elles ne connaissent pas ses dernières volontés, et ne savent pas comment s’y prendre. On observe que le deuil entraîne des impacts pluriels (santé, psychologique, social, économique) auxquels il convient de se préparer.
Nos valeurs mutualistes nous engagent à être à l’écoute et à libérer la parole sur ce sujet tabou. Dans ce contexte, nous nous sentions légitimes pour proposer cet événement gratuit, ouvert à tous qui doit permettre à chacun de témoigner, de questionner et de vivre des expériences prospectives. Plus de 4 000 personnes sont venues parti-ciper à l’événement.
Quatre grands axes ont été abordés
- Impact
Discours d’ouverture par nos administrateurs face à une salle pleine de 1 200 personnes. Anne Julie Clary, administrateur Groupe VYV et Olivier Lorthios, administrateur MAIF.
Présence de tous les professionnels locaux (pouvoirs publics, les établissements de santé, les mutuelles, les entreprises, les associations...) pour répondre à l’enjeu d’un maillage solidaire autour des familles afin de mieux accompagner ce moment de la vie.
Pour en débattre, Éric Dudoit, docteur en psychologie clinique et psychopathologie, responsable de l’unité de psycho-oncologie du CHU La Timone à Marseille est intervenu pour re-questionner la responsabilité de chacun dans une prise en charge globale et simple pour les familles.
- Rites et croyances
Grand moment de tolérance et d’ouverture au profit de l’accompagnement des familles dans une période où parfois la différence est perçue comme une opposition.
Une table ronde animée par Raphaëlle Burel, journaliste était composée de :
- Haim Bendao, rabbin de la communauté OHELYaacov des 14e et 15e arrondissements de Marseille,
- Bernard Chanez, grand maître adjoint du Grand Orient de France,
- Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othman de Villeurbanne,
- Michel Langlois, disciple du vénérable DAGPORINPOCHE, président de l’institut Kadam Tcheuling Méditerranée,
- Frédérique Plaisant, présidente de la Fédération Française de la Crémation,
- Père Christophe Roucou, enseignant à l’institut catholique de la Méditerrannée Marseille
- Deuil
"Nous avons invités les professionnels et les particuliers pendant ces deux jours à découvrir, partager, échanger, ressentir, bref à vivre ensemble. Quel plus grand tabou que la mort dans nos sociétés ? Et pourtant quel sujet commun à notre humanité".
Valérie Verrecchia, responsable communication de La Maison des Obsèques.
Pour aborder ce sujet qui nous concerne tous, il nous semblait évident de faire appel à d’imminentes personnes :
• "Le mort et la mort, trauma et résilience", par Boris Cyrulnik, neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste, membre du comité d’honneur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité.
• "L’impact sociétal de la mort", par Éric Dudoit, docteur en psychologie clinique et psychopathologie, responsable de l’unité de psycho-oncologie du CHU La Timone à Marseille
• "Vivre le deuil au jour le jour", par Christophe Faure, médecin psychiatre et psychothérapeute, spécialiste dans l’accompagnement des ruptures de vie.
• "Existe-t-il une vie après la vie ?", par Stéphane Allix, journaliste, écrivain, réalisateur et fondateur de l’INREES.
Retrouver toutes les vidéos sur la chaine youtube La maison des obsèques
- Numérique
La mort est inéluctable et le digital incontournable. Il est de notre responsabilité de sensibiliser et d'instruire nos familles sur la vie numérique après la mort pour qu’elles puissent faire des choix éclairés. Il nous appartient également de leur proposer des services qui accompagnent les changements d’usages de notre société en toute confiance.
Béatrice Mathurin, directrice marketing et digital de La Maison des Obsèques.
Le décès et données numériques : quels droits, quels enjeux ?
Une approche juridique, des usages et des droits des personnes décédées et de leurs aidants (directives anticipées, testaments numériques, héritage des données, etc.).
Les nouveaux usages liés à la mort et au numérique
Phénomènes de groupe, recueillement et lieux de mémoire en ligne (profils sociaux post mortem, mémoire des communautés, etc.)
La rémanence des données dans les réseaux et les objets
Lorsque les objets connectés se "souviennent" : charge émotionnelle et mémorielle de notre vie passée dans nos accessoires et dans l’Iot. Phénomène de persistance de la personnalité décédée.
Ouverture prospective : les "thanatechnologies"
"Recréer" un proche disparu, conserver avec lui ou elle, etc. Les promesses de la technologie semblent d’abord tournées vers la difficulté des vivants à faire leur deuil.
La table ronde "Mourir à l’ère du numérique" était animée par Antoine Saint Epondyle, membre du Mouton numérique et composée de M. Fontaine, notaire, Clémentine Piazza, fondatrice d’InMemori, Vanessa Lalo psychologue clinicienne et
Benjamin Rosoor, PDG de Transmitio.
Retrouver toutes les conférences sur le site dédié.
Résonance n° 155 - Novembre 2019
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