Après avoir exercé dans les pompes funèbres dans l’Indre-et-Loire et la Vienne, la famille Blanchard (père et fille) ont opté pour la gestion d’un crématorium en mono-activité en abandonnant toute autre activité.
Adieu donc à l’exercice des pompes funèbres en concurrence, et place désormais au service de tous les anciens collègues et de tous les usagers du crématorium, dans la plus stricte indépendance et avec un maximum de disponibilité.
Toute histoire a un décor, celle-ci se passe en périphérie de Châtellerault, au bord de l’autoroute qui relie Poitiers à Tours. Entre les deux métropoles régionales, Châtellerault tire son épingle du jeu en misant un petit peu sur le sud de la Touraine et beaucoup sur le nord de la Vienne.
Pour les Blanchard, le démarrage du fonctionnement du crématorium clôture une étape de la carrière familiale. Jean-Pierre Blanchard, le père, s’est implanté comme ambulancier en 1971, et s’est lancé en pompes funèbres au milieu des années 80, quand le gantelet de fer du monopole communal s’est petit à petit desserré. Notre homme venait de l’Indre-et-Loire et a investi sur Descartes pour créer une chambre funéraire. Ce choix fut somme toute cartésien, puisque l’entreprise s’est largement étendue en réseau d’agences implantées sur les deux départements, la Vienne comprise. En 1998, sa fille Anne a rejoint l’entreprise, dont elle a assumé la gérance à partir de 2005.
En 2016, l’entreprise a été revendue avec la libéralité de pouvoir obtenir la création et la gestion d’un crématorium dans le Chatelleraudais. En effet, le père et la fille ont milité durant plusieurs années pour la création d’un crématorium dans l’agglomération de Châtellerault, ce qui leur a valu, en retour, d’être choisis comme gestionnaire délégué de l’établissement une fois ce projet abouti. L’objectif est très simple : se recentrer sur une activité purement orientée au service des familles en s’appuyant sur une connaissance profonde de leurs besoins, le fonctionnement de l’établissement étant conçu pour apporter également de réelles souplesses.
Un pari sécurisé
Le marché crématiste est encore en pleine croissance. Sur Châtellerault, la crémation représente actuellement 30 % des choix opérés. Les familles apprécient de recourir aux services d’un établissement de proximité et, de surcroît, les crématoriums de la première génération, essentiellement citadins, imposent aujourd’hui des délais d’attente qui s’allongent.
Dans ce contexte, le nouveau crématorium du Châtelleraudais offre désormais une alternative intéressante, alors qu’il sera ouvert six jours sur sept, samedi après-midi compris. L’objectif, avec la dotation d’un premier four, sera d’atteindre progressivement le palier des 700 opérations annuelles.
L’établissement a été conçu avec efficacité, il s’étend sur 400 m2 dans un espace paysager en dehors de toute habitation. Il est doté des fonctionnalités désormais habituelles pour offrir tout ce que l’usager peut en attendre, convivialité comprise. Il comprend un hall d’accueil, une cafétéria, une salle de cérémonie pouvant accueillir une centaine de personnes (dont quatre-vingts assises), avec possibilité d’extension. Une salle de convivialité pour les familles et une petite salle équipée d’un dispositif vidéo. En extérieur, un "jardin du souvenir" sobre et élégant. Cet équipement de proximité répond à une attente de la popu-lation du secteur Chatelleraudais et du Sud Touraine.
Quatorze mois ont été nécessaires entre la pose de la première pierre en mars 2018 et l’ouverture de l’établissement. Le crématorium a été inauguré le 24 mai dernier en présence d’Alain Pichon, maire de la commune d’Autran où l’établissement est implanté, de Valérie Dauge, 1re vice-présidente du département de la Vienne, de Jean-Pierre Abelin, président de l’agglomération du Grand Châtellerault, de nombreux maires de l’agglomération, de représentants de l’Association crématiste et des artisans qui ont participé à la construction.
Résonance n° 151 - Juin 2019
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :