Les journées nationales 2018 de Funéplus se sont déroulées dans une cité des papes ensoleillée et accueillante avec ses nombreux lieux historiques. Elles ont été une nouvelle fois un événement de haute tenue, riche d’enseignements et d’annonces à destination des membres du réseau, qui ont pu profiter aussi de temps forts de convivialité, de gastronomie provençale et d’agréables activités.
Les journées nationales sont tout d’abord l’occasion de faire le point sur tout ce qui a été fait durant l’année qui vient de s’écouler, en rapport bien sûr avec tous les engagements pris aux précédentes journées à Bénodet mais également depuis plusieurs années... Comme le rappelait Loïck Rodde : "Funéplus, une structure qui dit ce qu’elle fait et qui fait ce qu’elle dit". C’est aussi un moment privilégié pour découvrir et partager les actions et projets à venir.
Pour commencer, après les remerciements d’usage, la présentation de l’équipe et l’exposé détaillé du programme de ces deux jours à Avignon, quelques modifications ont été présentées à l’auditoire par Loïck Rodde, PDG fondateur de Funéplus. En premier lieu, Xavier Rodde n’apparaît plus dans l’organigramme du réseau funéraire, ses fonctions en Angleterre ne le rendant plus disponible pour l’instant pour d’autres activités.
Ensuite, il indiqua que, souhaitant consolider la pérennité de son entreprise, il avait fait entrer trois nouveaux actionnaires dans le capital : Antony Fallourd, adjoint de direction, Céline Marionneau, secrétaire de direction et Christophe Blanchard, animateur réseau, ceux-ci étant ses plus "anciens" collaborateurs, ayant choisi de participer très tôt à l’aventure Funéplus.
Le groupe des participants.
Un réseau en nette progression
Une aventure qui se poursuit avec de belles réussites puisque, pour 2018, le réseau annonce 380 entreprises affiliées (versus 359 en juin 2017), soit 629 points de vente sur l’ensemble du territoire français y compris la Guadeloupe et la Réunion. Cela représente plus de 50 000 convois par an (presque 12 % du marché national) et 11 000 monuments, pour un chiffre d’affaires global de 184 millions d’euros (correspondant au CA de l’ensemble des entreprises adhérentes).
"Cela fait de nous le premier réseau indépendant du domaine funéraire en France en matière d’implantations, après OGF bien sûr qui est l’entreprise historique et une société à succursales,", indique à l’assemblée Antony Fallourd.
Après la mise en avant de ces données chiffrées positives, sont rappelées les spécificités du modèle économique de Funéplus (pas de frais d’affiliation, pas de cotisation, ni de redevance) et les services proposés.
Loïck Rodde, PDG fondateur de Funéplus et Antony Fallourd.
Des services variés pour les affiliés
Aujourd’hui, la société vendéenne regroupe, au bénéfice de ses adhérents, quatre grands secteurs : la partie réseau, avec la sélection des fournisseurs et des partenaires ; le service juridique qui peut répondre aux questions relatives à la réglementation funéraire et ses évolutions (deux compétences en interne titulaire du diplôme universitaire en droit funéraire) ; le bureau d’études marbrerie ; et le département dédié aux outils professionnels informatiques.
En complément de cela, en fonction des besoins de chacun, un appui au développement d’entreprise est proposé. Celui-ci peut se concrétiser par des conseils pour la création de chambres funéraires ou concerner les méthodes de management, d’achats, de gestion informatisée et d’actualisation des logiciels, de communication, de soutien sur l’organisation de réunions d’information auprès des mairies, etc.
La formation est aussi un point d’ancrage fort du réseau qui permet à chacun de formaliser son métier, d’évoluer et de se perfectionner. Funéplus a créé pour cela un centre de formation, l’École de Funétique, et déploie depuis quelques années des parcours de formation en e-learning. L’école fait d’ailleurs peau neuve avec une nouvelle charte graphique et une plaquette de présentation inédite ; et prochainement un site Internet repensé et un nouveau catalogue de formation.
Actualités et actions
Une information générale est donnée sur la dématérialisation du certificat de décès qui se met actuellement en place, sur les prochaines nouvelles normes de cercueil, la mission sénatoriale qui vient de se créer sur la thanatopraxie, et sur les changements en cours de la convention collective… Ainsi que sur le FIFF dont les débuts sont extrêmement prometteurs avec une bonne santé de la première entreprise reprise (voir Résonance n° 135).
Les réalisations de l’année écoulée sont ensuite abordées. La digitalisation est l’un des thèmes du jour, Funéplus venant d’effectuer différentes actualisations de son site Internet, notamment pour améliorer le référencement, donner plus d’informations pertinentes à destination du grand public, avec de nouvelles pages dédiées aux particuliers, aux mairies et aux entreprises. L’objectif est ici d’optimiser la visibilité auprès des internautes.
Et pour tous les affiliés au réseau, l’extension des Web conférences qui permettent de se tenir régulièrement informé des actualités professionnelles, internes ou externes ; ou pour faire des apprentissages en distanciel (existant en présentiel) sur l’utilisation professionnelle des réseaux sociaux.
Funéplus souhaite également, à l’occasion de ces journées nationales, annoncer officiellement son soutien au GOFI (Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants), un GIE (Groupement d’Intérêt Économique) qui rassemble des indépendants souhaitant proposer leurs services aux assureurs (voir Résonance n° 139). Cette adhésion est en totale cohésion avec les idées et le combat pour l’indépendance qui ont fondé initialement le réseau imaginé par Loïck Rodde.
GOFI, RSE, RGPD et fabrication française au programme
Le GOFI était d’ailleurs bien présent à Avignon en la personne de Denis Lourdelet, opérateur funéraire et marbrier, membre de ce GIE, qui intervint durant une trentaine de minutes afin de bien informer l’assemblée des projets et des chantiers en cours pour faire du GOFI une instance représentative et efficace.
Les autres interventions prévues tout au long de ces deux journées, très attendues, furent à la hauteur des espérances de l’auditoire. Tout d’abord, Carole Sanna et Sébastien Demore de l’agence Fiducial Sofiral d’Orange abordèrent un sujet brûlant pour les pompes funèbres : le statut d’intermittent qui est utilisé notamment pour l’emploi des porteurs. Il s’agit aujourd’hui d’un vrai problème qui n’a toujours pas trouvé de solution satisfaisante.
Jean-Marie Petraud, de la même société, prodigua de nombreux conseils pratiques afin que chacun puisse se mettre en conformité avec le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) qui vient d’entrer en application (ce 25 mai).
Le lendemain matin débutait par l’intéressante conférence, dans l’air du temps, d’Aubin de Magnienville ayant pour thème "Et si la fabrication française était la solution ?", une perspective qu’il porte et défend avec passion. Celui-ci, chef d’entreprise (président de Hyodall, premier fabricant de capitons en France), est aussi président de la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF) et membre du Conseil National des Opérations Funéraires (CNOF).
La studieuse matinée du deuxième jour se clôturait sur une thématique résolument destinée aux entrepreneurs : la démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Celle-ci regroupe l’ensemble des pratiques que doivent mettre en place les entreprises pour respecter les principes du développement durable (social, environnemental et économique).Très bien exposé par Marc Lamoureux de Potentis Conseil, les personnes présentes ont pu apprécier les avantages de ce processus.
Ces 29e journées nationales de Funéplus se terminaient par une visite d’Avignon et de ses alentours en bus à impériale, un dîner croisière sur le Rhône, et une animation dansante et navale comme il se doit… Pour les trente ans, les prochaines journées se dérouleront au Puy du Fou, en Vendée.
Gil Chauveau
Résonance n°141 - Juin 2018
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