Un crématorium de proximité doit ouvrir en début d’année prochaine à Antran, près de Châtellerault (Vienne). La première pierre a été posée le 24 mars. On y table sur 357 crémations la première année.
Alain Pichon, maire d’Antran, pose la première pierre. |
Des délais d’attente de plus en plus longs dans la Vienne… Afin de pallier ce problème, un deuxième crématorium (le premier étant situé à Poitiers) doit voir le jour au début de l’année prochaine. Sa première pierre a été officiellement posée le 24 mars dernier à Antran, près de Châtellerault, dans la zone d’activités René-Monory.
Membre de la Communauté d’agglomération du Grand Châtellerault (84 000 habitants), la petite commune d’Antran a acquis un terrain de 2 900 m2, mis à disposition de la société "Crématorium d’Antran" spécialement constituée pour l’occasion, une entreprise locale ayant remporté en 2016 la délégation de service public pour une durée de 30 ans. Cette dernière finance le projet à hauteur de 1,7 million d’euros, et exploitera cet établissement de proximité baptisé "Crématorium du Châtelleraudais". Le projet est porté à titre personnel par Anne Blanchard, "20 ans de funéraire", comme elle l’indique. Son père l’a accompagnée dans ce dossier.
Un esprit d’élévation
Les services de l’État ont délivré le feu vert en décembre dernier. À l’issue des dix prochains mois de travaux, sur 400 m², l’équipement HQE (classé Haute Qualité Environnementale) présentera un bâtiment à la fois classique et en relation avec l’architecture régionale, avec un parti pris esthétique sobre, d’un ton pierre et vert sombre.
L’édifice comportera de larges parties vitrées apportant un esprit d’ouverture à la construction, lumière et clarté à l’ensemble des installations ouvertes au public. Un jeu de différents niveaux de pente de toiture devra créer un esprit d’élévation, tout en dissimulant les installations techniques. Des possibilités d’agrandissement ultérieur sont anticipées.
Des arbres et des bosquets seront plantés autour du bâtiment afin de créer une ambiance intime. Un espace paysager contigu est dédié à la dispersion des cendres des défunts. 29 places de stationnement figurent dans les plans (dont deux pour handicapés), ainsi qu’un espace spécifique pour les deux-roues.
À gauche, Jean-Pierre Blanchard et, à ses côtés, Anne Blanchard (au micro)…
L’implantation du bâtiment a été étudiée afin d’éviter que deux familles n’utilisent les mêmes espaces et ne se croisent. L’accès public se fera par le nord via une salle d’attente dotée d’un comptoir d’accueil. Le nombre de visiteurs pouvant être admis simultanément dans les lieux est de 135. L’établissement disposera d’une salle de cérémonie d’une capacité de 80 places assises, avec autel et pupitre. Une autre salle permettra la visualisation de la mise à la flamme, puis la remise de l’urne. Une salle de convivialité de 45 m2 est mise à disposition des familles, prévue à l’arrière du bâtiment (côté sud), ouvrant sur un espace vert. Un service de restau-ration sera possible.
Dans la partie technique, il est prévu d’y installer un appareil de crémation extra-large (fourni par Facultatieve Technologies) et sa ligne de filtration des rejets atmosphériques aux dernières normes. Sa capacité est de 1 400 opérations par an. La gestionnaire table sur près de 357 crémations la première année d’exploitation, et plus du double (750 environ) à l’horizon 2050.
Olivier Pelladeau
Résonance n°139 - Avril 2018
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