Les récentes négociations sur les salaires, la convention collective, etc., font apparaître, au sein des commissions dédiées à ces travaux, le désir d’un meilleur dialogue social. Cela est très net au sein de la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) où l’équipe* en charge de ces dossiers montre son dynamisme lors des dernières concertations et son optimisme après le récent accord de branche sur les salaires.
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| Florence Fresse, déléguée générale de la FFPF. |
Tous les membres* de la FFPF participant de manière active et déterminée aux commissions ont le souhait et la ferme volonté de créer de nouveaux échanges entre les différents partenaires sociaux représentant soit les patrons, soit les salariés. "Nous sommes une équipe de quadras qui voulons sortir de l’habituelle confrontation "organisations patronales vs organisations syndicales" - ou l’inverse - pour instaurer un véritable dialogue social et avoir les deux côte à côte afin d’avancer dans le bon sens pour le bénéfice de la profession et, in fine, des familles. Nous pensons que l’entreprise est une chaîne et si tous les maillons sont bien soudés, tout va mieux pour le service rendu aux familles", nous indique Jean-François Soulier, administrateur FFPF et membre de ce groupe.
Dernièrement donc, des avancées notables ont eu lieu. Tout d’abord en ce qui concerne les salaires où une petite revalorisation a été obtenue (de 18 à 50 € environ suivant les postes hors cadres). Ensuite a été actée la suppression du niveau 4.1 pour les conseillers funéraires disposant d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP), celui-ci n’ayant plus lieu d’être. Ces accords sont évidemment positifs et, aujourd’hui tous les syndicats de salariés ont signé ainsi que la FFPF.
"Actuellement, nous continuons, dans le cadre de la commission mixte paritaire, à travailler sur la refonte de la convention collective afin qu’elle devienne un outil performant et, surtout, simple d’utilisation. Lors des accords, nous avons même commencé à modifier certaines approches en usage en parlant maintenant de salaire mensuel en lieu et place du salaire annuel. Nous revoyons également la classification des postes".
Concernant ces derniers, ils évoluent depuis quelques années, notamment avec l’augmentation des crémations et des cérémonies civiles, et cela impose de plus en plus une redéfinition complète des profils des différents emplois funéraires. Bien que la polyvalence soit une base nécessaire sur le terrain, les changements sont nombreux actuellement et de nouvelles mutations se profilent à l’avenir. Les spécificités et compétences indispensables à chaque profession - conseiller, maître de cérémonie, responsable d’entreprise, etc. - doivent donc être adaptées, modifiées, complétées ou redéfinies. Ce sont les enjeux au cœur des discussions aujourd’hui qui nourriront les référentiels de formation de demain.
De gauche à droite :
Jean-François Soulier, FFPF ; Yves Simenel, CFDT ; Jean-François Lecuyer, CFE-CGC ;
Daniel Renaud, CGT ; Frédéric Gualdi, FO.
"Cela est particulièrement sensible dans les petites entreprises indépendantes. Le rôle d’un agent qui s’occupe d’un four de crémation n’est pas le même que celui de la conseillère funéraire, nous le savons bien. Chacun doit avoir un profil de compétences clair et bien défini. Dans une petite structure familiale, les différentes activités peuvent avoir beaucoup de proximité. L’un des métiers qui prend de l’importance est celui de maître de cérémonie qui peut exercer tant dans un crématorium que dans un cimetière pour une inhumation. C’est un poste clé que nous voulons revaloriser".
Le travail de réécriture en cours d’une grande partie de la convention collective vise donc à la rendre compréhensible par tous, d’un emploi aisé, avec le projet de supprimer un maximum de "renvois" pour éviter le côté "usine à gaz", aller vers une plus grande transparence. Bien sûr, et les administrateurs de la FFPF en sont pleinement conscients, il faut arriver à trouver un juste équilibre entre un document complet, avec les règles essentielles et attendues, où chacun s’y retrouve, tous partenaires sociaux confondus, et un accès immédiat, lisible et intelligible par l’ensemble des salariés.
Enfin, rappelons que la commission paritaire se réunit au minimum six fois par an et que ce travail effectué est fait bénévolement. Les représentants de la FFPF participants sont issus du terrain, dirigeant une entreprise funéraire et font donc ainsi remonter des informations, des problématiques et des pratiques concrètes. Les échanges sont alimentés par de véritables préoccupations sociales qui complètent parfaitement les dialogues juridiques et administratifs.
Gil Chauveau
Nota :
* Les personnes présentes à la commission mixte paritaire sont Florence Fresse, déléguée générale de la FFPF ; Jean-François Soulier, PF Soulier (19) ; Xavier Dubosqueille, PF Dubosqueille (80) ; Vianney Berrier, Only Trans (59) ; Jean-Marc Bourgoin, Marbrerie du cimetière de Pantin (93).
Résonance n°139 - Avril 2018
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