Il y aura bien un crématorium à Fourmies (Nord), à 30 kilomètres au sud de Maubeuge. L’équipement pourrait ouvrir en 2020. La commune et la société OGF ont signé le 6 mars dernier un contrat de délégation de service public. 500 crémations annuelles y sont rapidement attendues.
Le 6 mars dernier, en l’hôtel de ville de Fourmies, a eu lieu la signature du contrat de Délégation de Service Public (DSP) entre la commune de Fourmies, représentée par M. Mickaël Hiraux, maire, et la Société OGF, représentée par M. Didier Rolland, directeur délégué.
La délégation a été signée pour 29 années, dont deux ans consacrés à la réalisation du projet. Ce dernier s’adresse à la population du Sud Avesnois et de la Thiérache, le secteur étant éloigné des crématoriums existants. En effet, les plus proches établissements se trouvent à Hautmont (59), Caudry (59), Beuvrages (59), Prix-lès-Mézières (08), Saint-Quentin – Holnon (02) et Charleroi (Belgique), ce qui implique de longs déplacements et un surcoût d’obsèques pour les familles. L’édification de ce crématorium est aussi synonyme de création de deux emplois.
Ouverture premier semestre 2020
Une fois les démarches réglementaires terminées, la construction pourrait débuter au début de l’an prochain rue Théophile-Legrand sur un terrain de 6 143 m2 acheté par la ville. Le chantier devrait se poursuivre pour une ouverture au premier semestre 2020. OGF, qui exploite déjà 76 crématoriums en France dont cinq en construction, va investir à Fourmies quasiment deux millions d’euros, pour la construction d’un bâtiment sur 510 m2 et des aménagements extérieurs, notamment un jardin du souvenir, un columbarium et un parking d’une quarantaine de places.
De gauche à droite : M. Maxence Simpère, adjoint au maire, M. Mickaël Hiraux, maire de Fourmies,
M. Didier Rolland, directeur délégué OGF, présentent le projet du crématorium
et M. Jean-Antoine Gourinal, directeur des crématoriums et de l’environnement (OGF).
Ébauchant les contours du prochain édifice, Didier Rolland a expliqué vouloir une architecture du bâtiment sobre et contemporaine, avec une utilisation de matériaux adaptés à la pérennité et à l’entretien, mariant harmonieusement les matériaux traditionnels et modernes. C’est ainsi que les locaux seront largement vitrés, tout en préservant l’intimité des familles, et s’intégreront dans l’aménagement paysager.
Un peu moins de 200 000 € seront investis afin de favoriser une approche "Troisième Révolution industrielle", privilégiant la récupération des eaux de pluie, les ampoules Led ou encore les isolants thermiques adaptés. Qui plus est, des bornes de rechargement sont prévues aux abords pour les véhicules électriques.
De ce que l’on sait du dossier, les familles seront accueillies dans une salle de cérémonie modulable. Elles disposeront également d’une salle de convivialité et d’un service de restauration.
Il est prévu à Fourmies l’installation d’un four de crémation, conçu pour accueillir les cercueils de grande taille (jusqu’à 1,05 mètre de largeur). Ce four sera accompagné d’une ligne de filtration des fumées respectant les normes 2018 en vigueur. Compte tenu du contexte local et de la hausse générale du choix de ce type de cérémonie (OGF envisage un taux français de crémation à 50 % en 2040), le projet table sur un nombre de 500 crémations effectuées ici à partir de la deuxième année d’exploitation, montant à plus d’un millier par an les dernières années de la DSP.
Résonance n°138 - Mars 2018
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