Le 7 décembre dernier, élus locaux et professionnels du funéraire étaient invités à fêter la fin de la rénovation du crématorium des Ulis (Essonne). Bénéficiant d’une délégation du syndicat intercommunal SICOMU, c’est le gestionnaire Alliance Crémation, une filiale d’Alliance Funéraire, qui a mené cette réhabilitation.
De gauche à droite : Badri Khassani et Sébastien Van Poucke, techniciens du crématorium. |
Entre autoroutes franciliennes, aéroport d’Orly proche et ligne TGV, le crématorium des Ulis se niche depuis 1993 dans un nid de verdure et d’apaisement, le cimetière parc de l’Orme à Moineaux.
Créé à l’initiative de huit villes de l’Essonne et des Hauts-de-Seine, via le syndicat intercommunal SICOMU (présidé par Paul Loridant), il est géré depuis 2009 par Alliance Crémation, qui a vu sa délégation renouvelée en 2015 pour 17 ans. Et, quitte à le mettre aux normes environnementales 2018, il a été décidé de le rénover. Des travaux débutés en juin 2016, et qui ont sensiblement modifié les lieux sans pour autant interrompre l’activité, comme l’expliquent Philippe Gentil et Jérôme Uguen, président et directeur d’Alliance Funéraire (groupement actionnaire fédérant une dizaine d’entrepreneurs indépendants, soit une soixantaine d’agences en Île-de-France et dans l’Oise).
Deux fours fonctionnent dans ce lieu, le second tout neuf ayant été installé en 2017. Le premier appareil a été réhabilité. Les parties électroniques ont été changées, la voûte et la sole ont été refaites. Il sert désormais de recours en cas de panne ou de maintenance de l’autre four, totalement neuf, gruté dans le bâtiment. Ce dernier, plus moderne, moins énergivore, un FTIII de chez Facultatieve Technologies, est doté d’une ouverture extra-large pour les grands gabarits. L’ensemble dispose d’une ligne de filtration aux performances mesurées et certifiées conformes par l’Agence Régionale de la Santé (ARS).
Récupération de chaleur
"On ne fera pas tourner les deux appareils en même temps. Même les projections les plus optimistes ne l’envisagent pas", assure la direction d’Alliance Crémation. D’autant que le nouveau four, avec sa capacité maximum de 1 600 crémations annuelles, couvre largement le nombre d’opérations pratiquées ici l’an dernier (800), soit moitié moins. Un chiffre qui devrait se maintenir en 2017, malgré une baisse de la mortalité en Île-de-France.
Cette filtration a été logée dans un petit bâtiment contigu au crématorium, afin d’empêcher les nuisances sonores et caloriques pour les familles et le personnel. "Il nous reste à installer le dispositif pour récupérer la chaleur servant à chauffer le bâtiment l’hiver. Le constructeur indique que l’on pourrait ainsi alimenter 80 radiateurs ! Cela sera réalisé courant 2018", précise-t-on à Alliance Crémation.
C’est également cette année que le jardin de dispersion attenant, devenu trop petit, sera agrandi. Le SICOMU doit auparavant mener des travaux de voirie et d’assainissement dans ce cimetière parc qui propose également, aussi, au gré du domaine, des columbariums et des cavurnes.
L’autre volet de cette rénovation porte sur les locaux d’accueil des familles. Le crématorium approchant de son quart de siècle d’existence, la salle des cérémonies, d’une centaine de places jusqu’ici, devait être rafraîchie, repeinte. "Il fallait aussi installer une climatisation et un éclairage un peu différent", poursuivent Philippe Gentil et Jérôme Uguen.
Deux salles de cérémonie
Les lieux étant repensés, une extension a pris place à trente mètres du crématorium, dans des locaux assez peu utilisés appartenant au SICOMU. Là a été aménagée ce qui devient la grande salle de cérémonie, celle du bâtiment principal étant redimensionnée. "Nous disposons donc désormais de deux salles d’une capacité de 70 et 130 places, où le matériel audiovisuel a été totalement repensé et modernisé." Dans cette même extension attenante, une salle de convivialité a été aménagée, équipée d’une cuisine, qui peut apporter un service simple de traiteur si besoin, et où les familles peuvent se retrouver pendant la crémation. Elle remplace le hall d’accueil, ancien, de l’autre bâtiment et sa simple machine à café.
Dans la plus ancienne salle de cérémonie, par ailleurs, l’estrade recevant le catafalque et le cercueil a été supprimée, jugée "trop pesante". Du mobilier neuf a été commandé chez un fabricant italien. Enfin, pour couvrir les quelques dizaines de mètres séparant les deux bâtiments, les cercueils sortant de la nouvelle salle de cérémonie par une porte automatique vers les appareils de crémation sont logés dans une limousine Mercedes. Un véhicule électrique devrait la remplacer prochainement.
Résonance n°136 - Janvier 2018
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