Création d’une nouvelle chambre funéraire pour les Pompes Funèbres Courtieux.
Laurence Arotcarena : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?
Corentin Courtieux : Pour commencer, c’est une entreprise familiale. Mon grand-père, Daniel Courtieux, a créé les Pompes Funèbres Courtieux il y a plus de 50 ans. Par la suite, il a fait construire le funérarium de Saint-Martin-de-Seignanx, qui a ouvert ses portes en 1998. Mon père, Philippe Courtieux, a ouvert un second établissement en 2016 sur la commune de Boucau. L’équipe est composée de Daniel et Philippe Courtieux (les gérants), de quatre conseillers funéraires, d’un agent administratif et de cinq porteurs.
LA : Vous avez ouvert un second funérarium, comment s’est déroulée sa construction ?
CC : Le bâtiment est un ancien magasin d’électroménager. Philippe Courtieux a gardé la façade et a repensé et réalisé avec l’aide d’un architecte le projet du funérarium de Boucau. La construction s’est déroulée sur trois mois.
LA : Votre inauguration s’est faite à quelle date ?
CC : L’inauguration du funérarium de Boucau a eu lieu le 30 mai 2016. Nous avons ouvert le 30 juin 2016, et le 2 juillet, nous avons fait notre première admission.
LA : Pouvez–vous nous décrire votre nouveau funérarium ?
CC : Le funérarium de Boucau est doté d’un espace d’accueil chaleureux et apaisant, d’un espace détente avec un aquarium, des plantes, un distributeur de boissons chaudes et une fontaine à eau. Nous disposons également de deux grands bureaux pour recevoir les familles.
Les salons sont au nombre de cinq. Chaque salon a son propre thème (nature, baroque, Neptune...). Ils sont uniques et spacieux. Nous avons pris soin pour chaque salon de séparer par divers éléments (cloison, voile, bois flottés…) l’espace famille de l’endroit où repose le défunt. La salle technique se trouve derrière, elle dispose d’une cellule réfrigérante de cinq places, et de tous les équipements nécessaires à la pratique de la thanatopraxie. À l’arrière se trouve aussi la réserve, c’est l’endroit où l’on stocke et prépare les cercueils.
LA : L’emplacement du Boucau correspondait à un besoin ?
CC : Oui, il n’y avait pas de funérarium sur Boucau, et il est limitrophe de Tarnos. Toute la population était obligée de se rendre sur Bayonne. Aujourd’hui, ils ne sont plus obligés de traverser l’Adour, ce qui leur évite le problème de circulation et de stationnement.
LA : Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
CC : Tout d’abord, réussir à faire changer les habitudes de la population environnante, et atteindre nos objectifs annuels pour le bon fonctionnement de l’entreprise.
LA : Comment voyez-vous l’avenir du funéraire ?
CC : Avant, tout ce qui avait trait au funéraire était assez sombre. Lors des cérémonies par exemple, tout le monde était habillé en noir. Aujourd’hui, on a évolué au niveau vestimentaire. Les funérariums s’améliorent aussi. Auparavant, on n’avait pas forcément envie d’y rester ; à présent, les familles restent plus facilement, car les funérariums sont plus chaleureux, plus modernes, plus personnalisés. Si l’on prend l’exemple d’un de nos salons, on a du gazon au sol avec des sapinettes artificielles, des bois flottés, l’endroit où repose le défunt, c’est un banc en bois, et sur les cinq salons, c’est celui que les familles préfèrent.
Voilà, c’est ça, l’avenir du funéraire : la modernité, l’originalité, casser les a priori froids, tristes et sombres du secteur du funéraire. Même si l’avenir n’enlèvera jamais la douleur qu’est la perte d’un être cher, il pourra au moins aider à apaiser de plus en plus ces moments difficiles.
Laurence Arotcarena
Résonance n°131 - Juin 2017
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