Vendredi 3 février, les portes étaient grandes ouvertes à l’École NAtionale des MÉtiers du Funéraire (E.NA.ME.F) pour présenter au public les différents métiers liés aux pompes funèbres et découvrir les formations réglementaires, les diplômes nationaux, permettant d’exercer dans ce secteur d’activité créateur d’emplois.
Florence Fresse, déléguée générale de la FFPF. |
Dans les locaux parisiens de l’E.NA.ME.F, école créée en 2002 par la FFPF (Fédération Française des Pompes Funèbres), l’ambiance était chaleureuse et l’accueil cordial. Reçus par Alain Hoffarth, son président, Florence Fresse, sa directrice, et différents membres du conseil d’administration, les visiteurs (pour certains sans doute de futurs stagiaires) ont pu prendre place dès leur arrivée dans la salle de formation pour une conférence instructive sur ce que sont aujourd’hui les principales professions exercées dans les pompes funèbres.
Pour débuter cette après-midi, formatrice mais détendue, Florence Fresse a abordé dans un premier temps quelques éléments psychologiques importants, spécifiques à cet univers professionnel ; et qui sont systématiquement abordés et développés dans les formations proposées par
l’E.NA.ME.F. C’est ici, pour la directrice de l’école, un des points d’ancrage nécessaire pour réussir dans des professions funéraires très "prenantes". Que ce soit celle de conseiller funéraire, de maître de cérémonie ou de thanatopracteur, il est indispensable de toujours trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle ; et surtout de bien les dissocier.
Elle a ensuite présenté quelques chiffres afin de dessiner le profil de l’école sur l’année 2016. Pour résumer, l’année dernière, il y a eu 106 inscrits, dont 70 à des fins diplômantes. Sur ceux-ci, 52 ont obtenu leur diplôme, soit 74 %. Sur ces 52 diplômés, 34 sont en poste, dont une vingtaine dans des entreprises adhérentes à la FFPF. Florence Fresse précise bien ici la volonté exprimée de l’E.NA.ME.F. de faire primer la qualité sur la quantité et de privilégier un vrai suivi de ses stagiaires, tant durant la formation qu’après. Tout comme il est impossible, pour "l’objectivité qualitative" de l’apprentissage et la valeur du diplôme, d’obtenir 100 % de réussite. Ce à quoi le public présent a totalement adhéré.
Les interventions se poursuivirent avec des professionnels, dirigeants de Pompes Funèbres, tel Jean Claude Simon qui fit part de son expérience, de sa passion pour son métier, et redit l’importance d’être à l’écoute des familles et de développer un vrai savoir-faire pour réaliser des prestations toujours de grande qualité. Ce fut ensuite le tour de questions réponses autour de la thanatopraxie, et notamment des difficultés d’exercice de cette profession, qui est l’exception en matière d’emploi, puisque très peu pourvoyeuse de postes.
Fut ensuite abordée l’intermédiation en assurance et la prévoyance, et plus particulièrement le rôle essentiel qu’a aujourd’hui l’opérateur funéraire dans le domaine des contrats obsèques, sa responsabilité dans le cadre de cette transaction commerciale et la probité essentielle à proposer dans ce service rendu. Enfin, le portage, la fleuristerie, et le secteur méconnu de la marbrerie, de son évolution ces dernières années et des problèmes concrets se révélant dans le domaine de l’apprentissage et de la "relève".
Les personnes présentes, fort intéressées par les descriptions et les exemples donnés par les intervenants sur les nombreux aspects des activités funéraires, posèrent de nombreuses questions. Sans les retranscrire toutes, pour exemple, une jeune femme interrogea l’un d’eux sur la possibilité pour une femme de participer au port d’un cercueil. En réponse, il fut rappelé que le Code du travail (article R. 4541-9) spécifie que "… les femmes ne sont pas autorisées à porter des charges supérieures à 25 kilogrammes…". Chaque interrogation venant de la salle fit l’objet d’un retour détaillé et précis de la part soit de Florence Fresse ou d’Alain Hoffarth, soit des professionnels présents.
Avant le moment "détente" et les échanges autour d’un verre, la partie "studieuse" de ces portes ouvertes finit sur une note officielle, avec la distribution des diplômes résultant des sessions ayant eu lieu en fin d’année, après la tenue de Funexpo. Comme il est de tradition, Florence Fresse présidait une nouvelle fois à la remise de ceux-ci aux lauréats, émus et heureux, devant une assemblée complice et joyeuse.
Les lauréats de la dernière promotion 2016.
Encore une fois, cet événement, organisé par l’E.NA.ME.F. et la FFPF dans leurs locaux, a été un véritable succès avec de nombreux visiteurs, majoritairement très curieux d’en apprendre plus sur les métiers du funéraire et unanimement de bonne humeur.
Résonance offre un abonnement numérique annuel aux lauréats de la dernière promotion 2016, à la condition qu’ils en fassent la demande.
Gil Chauveau
Les lauréats dernière promotion 2016 Maître de cérémonie Conseiller funéraire |
Résonance n° 127 - Février 2017
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