Nouvelle année, nouvelle dimension pour les pompes funèbres normandes Le Tourneurs du Val. Déjà présente depuis fin 2000 à Trouville (Calvados), cette entreprise départementale a ouvert coup sur coup deux agences à Pont-l’Évêque et Hérouville-Saint-Clair entre Toussaint et Noël dernier. De quoi voir plus grand et étendre son maillage local.
Aymard Le Tourneurs du Val est satisfait. "Dans le funéraire depuis 44 ans", comme il le précise, le créateur de l’enseigne regarde aujourd’hui son successeur Raphaël Fatout développer l’activité. Retraité depuis quatre ans, il a accompagné cette reprise. Mais, l’inauguration officielle de l’agence d’Hérouville passée, le 15 décembre dernier, il envisage désormais de lever le pied.
"Comme beaucoup d’entre nous, j’ai commencé à PFG, raconte-t-il. J’ai été directeur à Caen. J’en suis parti en 1999 quand ils ont été rachetés. L’année suivante, j’ouvrais une agence à Trouville. Depuis, même si nous avons été beaucoup sollicités, nous sommes restés indépendants." Entré dans l’entreprise et propriétaire depuis 2013, l’actuel gérant Raphaël Fatout a ouvert l’antenne de Pont-l’Évêque en octobre, avant celle d’Hérouville-Saint-Clair en novembre. L’ouverture d’une chambre funéraire pourrait être le projet de la nouvelle année.
De gauche à droite :
Rodolphe Thomas (Maire de Hérouville-Saint-Clair),
Bérengère Gastine (Conseillère Funéraire), Aymard Le Tourneurs Du Val,
Raphaël Fatout (Gérant).
Des moyens mutualisés
"Dans le Calvados, souligne Aymard Le Tourneurs du Val, le contexte concurrentiel est grand. Rien qu’aux alentours de Caen, on dénombre une dizaine d’entreprises. Hérouville, 22 000 habitants dans l’agglomération caennaise, ne comptait pas d’agence de pompes funèbres, d’où notre choix. Nous nous trouvons au 25 avenue de la Grande-Cavée, proches de maisons de retraite, du CHU de Caen, de lieux de culte et de la mairie." Située dans un ancien local municipal, la nouvelle boutique a été inaugurée en présence des acteurs locaux : maire, conseillers municipaux, mais aussi membres de la paroisse, représentants d’établissements de santé, des forces de sécurité ainsi que de confrères du département proche de la Manche (Granville, Saint-Lô, Coutances). "Nous nous dépannons mutuellement", explique l’ancien patron.
Les moyens sont mutualisés entre les trois agences (corbillards, porteurs, etc.). Cinq assistants funéraires et une douzaine de porteurs à temps partiel y sont employés pour un triple objectif clairement établi : l’écoute, la disponibilité et le conseil apporté aux familles. La personne qui reçoit des proches les suit jusqu’au bout. "Devant le deuil et pour préparer une belle cérémonie, il faut de l’empathie et un accueil de qualité. Ils n’ont aucune envie d’avoir affaire avec plusieurs interlocuteurs", ajoute l’actuel gérant.
Les mêmes services sont proposés dans les trois établissements. "Notre société de pompes funèbres prend en charge l’organisation complète d’obsèques. Grâce à notre service de marbrerie, vous pouvez retrouver dans nos magasins des articles et des monuments funéraires (plaques, urnes, fleurs artificielles). Nous entretenons aussi les sépultures. Et en matière de prévoyance, nous relayons l’offre du Vœu funéraire", résume Raphaël Fatout. Aymard Le Tourneurs du Val renchérit : "À Trouville, nous utilisons par ailleurs actuellement la seule chambre funéraire locale, et à Caen, celle de PFG, que j’ai créée en son temps."
Ambiance commune aux trois agences
Raphaël Fatout a tenu à créer une ambiance commune aux trois agences. Un habillage chaleureux, fait de lumières douces, de couleurs apaisantes (le blanc cassé et le marron clair) et de meubles tout en rondeur. Il se dit volontiers favorable à un funéraire qui se modernise et qui change ses habitudes. "Le poids des traditions, c’est ce qui m’a beaucoup marqué en arrivant. Or, les modes de consommation de la population évoluent. Les rites peuvent être aménagés. Les familles attendent autre chose. La crémation représente par exemple la moitié des cérémonies à Trouville, ville où l’on trouve des retraités urbains parisiens, contre 38 % au plan national. Elle n’existait quasiment pas voici vingt ans."
Alors, entre usages changeants, traditions de Toussaint moins présentes, et vent de personnalisation des articles funéraires, il se dit prêt à suivre de nouvelles tendances : plaques en plexiglas, cérémonies plus individualisées, malgré des traditions encore bien établies. "Notre seule règle, finalement, ne change pas : s’adapter toujours au plus près des souhaits des familles pour l’hommage rendu aux défunts."
Olivier Pelladeau
Résonance n°126 - Janvier 2017
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