Des boules blanches, quelques stalactites, un ornement lumineux sobre mais rappelant clairement les fêtes, quelques plaques claires, une urne, des fleurs : la vitrine des Pompes funèbres Trélazéennes, à Trélazé (près d’Angers), s’est parée d’une décoration de Noël. Pas de folies. Pour la deuxième année consécutive, on a recherché ici une sorte d’équilibre dans le ni trop, ni trop peu.
Chaque année, la question se pose. Car une pompe funèbre n’est pas une boutique de prêt-à-porter, et même noirs, les cotillons y font désordre. A l’agence de Trélazé, on reste prudent. On y parle davantage de « décoration d’hiver » plus que de Noël. Pour garder une certaine retenue d’abord. Pour ne pas heurter non plus la clientèle d’autres confessions religieuses. Pas de lumières colorées tapageuses non plus. « Nous essayons de rester respectueux par rapport aux gens qui entrent chez nous parce qu’ils ont perdu un proche. »
Décorer, c’est un choix du magasin. Le bar-tabac voisin ne le fait pas. Pas d’obligation ici, comme on en trouverait dans un centre-ville commerçant que la municipalité compterait animer par exemple. Certaines agences urbaines se trouvent parfois prises dans des contraintes, liées à leur appartenance à une association de commerçants qui peut même décider de distribuer des lots. Qu’offrir dans ce cas ? Un cercueil personnalisé façon sapin à guirlandes ? Une urne en forme de Père Noël ?
Dans l’agence de Trélazé, la clientèle semble avoir apprécié l’ornement, l’an passé. Cela contribue à changer l’image du lieu et du métier.
Olivier Pelladeau
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