C'est à Lyon que s'est tenu, du 1er au 3 juin dernier, le Congrès national 2016 de l'Union du Pôle Funéraire Public, sous la présidence de Marie-Claude Chéramy. Outre la présence des fournisseurs et autres partenaires venus nombreux, ces journées auront été très enrichissantes sur les divers sujets abordés, notamment grâce à l'animation de Stéphane Menu, journaliste au Groupe Moniteur, à la participation de Gaëlle Clavandier, sociologue, et de Damien Le Guay, philosophe.
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| Marie-Claude Chéramy, présidente de l'UPFP et directrice des PFI de l'agglomération Tourangelle. |
Comme à l'accoutumée, ces journées nationales de l'Union du Pôle Funéraire Public (UPFP) se voulaient conviviales, informatives et enrichissantes.
Une volonté d'avancer
Accueillis par Marie-Claude Chéramy, les différents adhérents de l'UPFP, accompagnés de leurs élus, se sont tout d'abord réunis en assemblée générale dans les salons de l'hôtel de ville de Lyon.
À l'ordre du jour, bilan de l'année écoulée, état d'avancement des diverses actions en cours, mais aussi et surtout, renouvellement d'une partie du conseil d'administration et élections d'une nouvelle présidence suite au départ en retraite, courant 2015, de Corine Loïodice, fondatrice et présidente de l'UPFP depuis sa création.
Malgré une reprise de flambeau de la part de Marie-Claude Chéramy, qui assure depuis lors la présidence, notamment secondée par François Michaud-Nerard, vice-président, et par l'ensemble du conseil d'administration, de nouvelles élections et une officialisation du statut des équipes dirigeantes étaient un passage obligé.
Au sortir de ces trois jours, après de nombreuses réunions du conseil d'administration, point de nouveau président, non… mais des objectifs et une dynamique réaffirmés, ainsi qu'une convergence de chacun dans la volonté de promouvoir et développer le Pôle Funéraire Public. Pour preuve, l'annonce faite par Marie-Claude Chéramy, en conclusion du congrès, nous dévoilant qu'avant de procéder à l'élection d'une nouvelle présidence, les douze sièges du conseil d'administration seraient soumis à renouvellement mi-septembre. Les plus motivés pourront ainsi soumettre leurs candidatures pour porter haut les valeurs de "l'esprit public".
Pratiques, évolutions et réflexions
Le premier jour, faisant suite à l'assemblée générale, deux ateliers étaient proposés.
- Le premier concernait "La Maison des Obsèques", l'avancement du projet, les adhésions réalisées, en cours et à venir (voir Résonance n° 122 p. 8, interview de Christophe Lafond, président du conseil de surveillance "La Maison des Obsèques").
- Le second traitait de la "valorisation" du patrimoine des cimetières, ainsi que de l'entretien et des prestations qui y sont proposés (voir Résonance n° 121 p. 8, interview de Jean-Pierre Cornu, directeur des cimetières de la ville de Lyon).
C’est Alain Giordano adjoint au maire de Lyon et président des PFI de l'agglomération lyonnaise, qui a accueilli les participants avec un discours qui aura marqué par son intérêt sincère porté aux services funéraires, sa sympathie et son humanité.
Animée par Stéphane Menu, journaliste à la Gazette des communes, la seconde journée aura été une succession de tables rondes qui auront permis, tant aux élus qu'aux professionnels funéraires et aux fournisseurs, d'intervenir pour agrémenter les débats.
Lors de la première table ronde, il était question du "cimetière d'aujourd'hui et de demain", thème cher à Damien Le Guay, philosophe et président du Comité à l'Espace Éthique de l'AP-HP (sur les questions d'éthique de la mort) et maître de conférences à HEC.
Quel avenir pour nos cimetières ? Resteront-ils un lieu de recueillement et de souvenir ? Quelles sont les attentes des administrés vis-à-vis de leur cimetière ? sont autant de questions auxquelles Damien Le Guay, et les invités de cette table ronde auront tenté d'apporter des réponses, ou, du moins, de nombreuses pistes de réflexion.
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| De gauche à droite : Alain Giordano, Gaëlle Clavandier, Stéphane Menu et Damien Le Guay. |
"La mort périnatale" fut le sujet de la seconde table ronde, au cours de laquelle Gaëlle Clavandier, sociologue et maître de conférences dans les universités de Lyon et St-Étienne, n'a pas manqué de nous exposer les conclusions de ses travaux sur ce thème très sensible. L'intervention de Jean-Marc Corgier, directeur des PFI de Grenoble, sur la considération et les procédures suivies dans son établissement pour de telles situations fut également très instructive.
Très animée, la troisième table ronde traitait de la thanatopraxie. Successivement, philosophe, sociologue, professionnels thanatoprac`teurs et fournisseurs, se sont exprimés sur "La dernière image du défunt dans le souvenir des familles" puis sur les récentes évolutions législatives relatives aux toilettes mortuaires et aux soins de conservation.
En fin de journée, François Michaud-Nérard, directeur des Services Funéraires de la Ville de Paris, représentant de l'UPFP au Conseil National des Opérations Funéraires, a fait un état des lieux, d'une part, des encours réglementaires quant aux matériaux et aux normes des cercueils, et, d'autre part, quant à l'application de la mise en conformité des crématoriums à l'approche de 2018.
Une participation de nombreux fournisseurs
Plus de vingt fournisseurs ont répondu favorablement à la sollicitation de l’UPFP. Leur participation a été très appréciée et celle-ci a contribué au succès de ces journées. Elle a offert un moment supplémentaire d’échanges entre professionnels, en marge des tables rondes.
Une organisation sans faille
Pour conclure, saluons la qualité de l'accueil produit par les PFI de l'agglomération lyonnaise. Il en va de même pour l'organisation orchestrée par Christelle Farinet, qui a su joindre l'aspect culturel à ces journées de travail, avec, en point d'orgue, la découverte d'une partie de Lyon qui allait des traboules du quartier St-Jean aux lignes futuristes du musée Confluence, le tout au fil de l'eau.
Steve La Richarderie
Résonance n°123 - Septembre 2016
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