FFPF : de nouveaux administrateurs

La Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) s’est récemment enrichie de deux nouveaux administrateurs. Jeunes tous deux, ils sont d’un tempérament bien différent et souhaitent apporter leur contribution à la vie de la fédération, au sein de laquelle ils sont déjà clairement investis.

Florence Fresse, déléguée générale de la FFPF.

L’un s’appelle Dimitri Girardi

Lorsqu’il adhère à la FFPF, en 2010, il n’a que 22 ans. Voici quelques traits de son parcours déjà bien rempli. "Dès la 6e, un peu contre l’avis général, j’ai voulu devenir thanatopracteur. Mon premier contact avec les pompes funèbres, c’était en tant que porteur pendant les vacances scolaires et les week-ends. J’ai d’ailleurs effectué tous les stages périscolaires dans ce secteur. C’est donc naturellement que j’ai passé mon diplôme de thanatopracteur à 19 ans et ouvert à 20 ans ma première agence à La Mure, en Isère, où je vis toujours. Dès que j’ai créé mon entreprise, j’ai rejoint le syndicat des indépendants, la FFPF.

Simple adhérent, d’abord, il m’arrivait de poser des questions sur la réglementation, puis j’ai voulu aller plus avant et m’investir dans ma région, je l’ai fait savoir, et lors d’élections locales, je suis devenu vice-président de région, aux côtés de Chantal Golliet, la présidente de la région Rhône-Alpes pour la FFPF, elle-même très investie dans la vie fédérale et responsable de l’organisation de Funexpo.
Pour moi, la FFPF est importante, car nous pouvons nous y exprimer très librement, et, en tenant compte de nos opinions, du terrain, de nos divergences… elle représente la profession, défend (ce qui à mes yeux est le plus important de nos jours) les indépendants. L’équipe apporte aussi une aide précieuse dans le cadre juridique, le social… Bref, permet de garder son indépendance tout en ayant une force commune.

Quand je fais quelque chose, c’est à fond, donc l’investissement dans la FFPF comme administrateur me semblait normal et logique, et surtout dans la continuité de mes engagements. Il y a encore beaucoup à faire dans notre métier. L’arrivée de "sang jeune" n’est à mes yeux pas inutile, car c’est nous qui ferons la FFPF de demain. Prenons la sagesse et l’expérience des "anciens" et préparons l’avenir pour nous, mais aussi pour nos adhérents, et incitons les entreprises isolées, indépendantes comme nous, à nous rejoindre.

Je suis aussi très investi dans mon premier métier, et ma nomination en 2013 au jury de thanatopraxie m’a permis de faire de nouvelles et belles rencontres, d’échanger, d’apprendre… Toujours avec en ligne de mire le même souhait, que la thanatopraxie perdure, car elle procure aux familles un grand réconfort… Passionné, vous l’aurez compris, comme je considère que la Thanatopraxie (oui oui, avec une majuscule !) fait partie du paysage funéraire français, il m’apparaît important de lui créer une section dédiée au sein de la FFPF, qui pourra relayer nos questions et problématiques dans les ministères.

Dans la vie, c’est à 100 à l’heure tous les jours. Lorsque je m’investis, c’est totalement, et pour décompresser, je prends régulièrement le volant en rallye automobile avec dans le viseur le championnat de France des rallyes 2017…"

Dimitri Girardi.	Loïc D’Heilly et sa conseillère funéraire.

Le second "petit nouveau", c’est Loïc D’Heilly

Militant, toujours souriant, il est doté de beaucoup de charisme. "Je suis entré dans le métier en tant que chauffeur porteur entre deux missions à l’armée, puis à temps plein. La première entreprise dans laquelle j’ai commencé était un sous-traitant pour des opérateurs funéraires indépendants, pour des groupes plus importants aussi. J’ai ainsi appris plusieurs méthodes de travail, des consignes différentes selon les prestations demandées.
 
En 2010 j’ai été recruté par une entreprise indépendante, implantée dans les Bouches-du-Rhône et en région parisienne. J’y étais responsable du dépôt où nous préparions les cercueils, effectuions les livraisons et les démarches. À la fin de cette même année, je me suis offert la formation de conseiller funéraire à l’École NAtionale des MÉtiers du Funéraire (E.NA.ME.F.), centre de formation de la FFPF, dont j’avais entendu parler par les professionnels. De là, je suis moi-même devenu un indépendant, installant ma petite entreprise à Bonneuil-sur-Marne (94), offrant ma disponibilité, mon écoute et mes services aux familles, et de fil en aiguille, fin 2015, j’ai ouvert ma deuxième boutique, à Créteil, et recruté une jeune conseillère funéraire, elle aussi passée par l’ E.NA.ME.F.

Dès le départ, lorsque j’ai adhéré à la FFPF, ce qui me semblait une évidence, mes questions ont trouvé une réponse, mes idées ont été entendues… canalisées aussi, car j’ai toujours beaucoup d’idées. Volontaire pour permettre à ce métier de gagner ses lettres de noblesse tout en intégrant l’évolution de la société dans notre profession, je me suis porté candidat au poste de vice-président régional Île-de-France et j’ai été élu en 2013. Cela me paraissait important d’être investi pour représenter la profession et défendre mes confrères.

En mars 2016, je suis devenu administrateur de la fédération, après avoir convaincu les membres du conseil de mon intérêt pour notre métier et de mon implication pour le professionnaliser et permettre aux familles d’identifier les entrepreneurs qui en respectent la déontologie. Je souhaite aussi mettre mon "grain de sel" dans les instances représentatives, pour que les lois soient en cohérence avec le terrain.

Transmettre et partager, j’adore. Florence l’a bien compris et me fait régulièrement intervenir auprès des stagiaires de l’école pour partager mon expérience et mon envie d’un bel avenir pour ce secteur d’activité qui le mérite."

Résonance n°121 - Juin 2016