Ne nous méprenons pas…

Alors que le groupe FUNECAP se félicite de son développement et de ses acquisitions pour l'année 2015, il est certaines inquiétudes, au sein des professionnels funéraires, qu'il nous semble nécessaire de dissiper car inappropriées à nos valeurs et à notre secteur d'activité…

Philippe Gentil, associé du Groupe FUNECAP DGA stratégie et développement.

D'aucuns dans la profession se sont récemment inquiétés quant à la possible mise en péril de points de vente logés ou appartenant à des marques, et dont l’avenir se révélerait incertain, au motif que des acheteurs opteraient pour une rationalisation desdites structures.

Je ne peux m’exprimer qu’au nom du groupe FUNECAP, que j’ai le plaisir de représenter, mais j'estime ces craintes d'une part quelque peu excessives, mais aussi et surtout inappropriées… D'autant plus que la métaphore culinaire utilisée, pour ne citer qu'elle, offre encore trop peu de visibilité pour servir le moindre exemple probant, ou souffrir de la moindre comparaison. Quoi qu'il en soit, je tiens fortement à rassurer ces personnes, concernant les choix et objectifs du groupe FUNECAP : il n’en n’est rien.
Pour notre groupe, il est clair qu’acheter une entreprise de pompes funèbres ou de marbrerie avec comme seul et premier objectif de la rentabiliser à outrance ne nous paraît pas être stratégiquement pertinent.
Tout est question de cycles et de durée, et il est évident que travailler avec une vision court terme sur des activités à cycles longs n’a aucun sens, encore plus pour des investisseurs qui ont une approche patrimoniale de l’activité. Lorsque FUNECAP se porte acquéreur d’une entreprise du secteur, son intérêt premier est de tout faire pour que celle-ci progresse et se développe, avant même que le résultat qui en découle ne croisse.
Penser que nous agissons comme des investisseurs boursiers, avec comme seule et unique ambition celle de maximiser le profit en un temps record, est un non-sens. Cela se démontre d’ailleurs par le nombre d’achats d’entreprises indépendantes et familiales que nous avons effectués depuis plusieurs années, et dont nous conservons non seulement le nom mais aussi le personnel, et dont les dirigeants choisissent de poursuivre la conduite de l’affaire à nos côtés. Nous investissons d’ailleurs souvent des montants considérables pour poursuivre le développement de ces entreprises.
Si nous avions voulu rationaliser et uniformiser l’ensemble des agences reprises, par exemple avec une seule marque, aurions-nous procédé de la sorte ? À l’évidence non.

D'aucuns ont également fait allusion au respect de l'indépendance du chef d'entreprise. Mais là encore, nulle inquiétude, puisque c'est bel et bien le chef d'entreprise, membre du Groupe, qui fera évoluer son entreprise, doté d'une grande indépendance avec ou sans affiliation, système de franchise pure ou de franchise intégrée.
Pour cette dernière, au sein du groupe FUNECAP, la problématique ne se pose pas puisqu’il s’agit d’agences commerciales, propriété du Groupe depuis le départ…
Ne nous méprenons pas, qu'il s'agisse des nouvelles générations d'entrepreneurs dont l'ambition n'est autre que de développer leur entreprise, ou d'autres, plus soucieux de pérennisation, tous sont parfaitement au fait, lorsqu'ils s'engagent dans une voie, des moyens qu'ils auront à disposition, et de leur latitude pour les utiliser…
Ensuite, pour ce qui est de la franchise pure, il n'y a qu'à observer la réussite des franchisés issus de la grande distribution. Peu de propriétaires de centres Leclerc ou consorts sont malheureux de leur sort aujourd'hui.

Enfin, il est un facteur de décision crucial que toutes ces inquiétudes auront certainement éludé, je veux parler de la puissance de la marque et de ce qu’elle apporte sur le plan commercial. Compte tenu de l’importance grandissante d’Internet et de la diffusion des contrats obsèques, un franchisé de nos réseaux verra forcément ses affaires se développer significativement s’il est adossé à une marque leader et porteuse de valeurs. Nous mesurons cela à travers les sites Internet que nous avons développés, et qui génèrent, parce qu’ils affichent des marques puissantes et notoires, des résultats tout à fait spectaculaires.
Les franchisés qui ont rejoint une enseigne telle que celles que nous proposons le font avant tout pour que cette dernière soit un gage de succès pour leurs affaires. Ils savent, en y adhérant, que cette dernière va certes leur imposer des normes et des modes de fonctionnement différents de ceux d’une entreprise indépendante pure.
Pour autant, ils n’en rejettent pas les principes et acceptent de jouer le jeu, parce qu’ils savent que la marque et son concept rendront leurs implantations plus fortes et pérennes.
Par ailleurs, s’il existe bel et bien des droits de priorité d’achat des entreprises dans les contrats qu’ils signent, n’est-il pas plus rassurant, pour eux, de savoir que leur franchiseur a la capacité financière de les racheter lorsque celui-ci décide de céder.

Il me paraissait important de dissiper ces quelques craintes, qui, comme je l'ai dit plus haut, me semblent, tout bonnement, inappropriées quant à nos actions et à notre secteur d'activité.
Ainsi, tous les propos destinés à effrayer les partenaires franchisés et entrepreneurs sont vains. Le jeu de la franchise est gagnant/gagnant et fonctionne harmonieusement depuis des décennies.
Pourquoi cela devrait-il cesser brutalement ?

Philippe Gentil