L’univers des enseignes a connu une année particulièrement chargée en matière de regroupements, de changements d’actionnaires, voire d’échanges d’enseignes.
Si l’actualité récente démontre que le rachat d’enseigne peut représenter une solution alternative de croissance pour les réseaux, on peut également s’interroger sur le sort réservé aux magasins qui les composent.
Philippe Martineau, directeur |
Les cas du rachat de Darty par la FNAC ou encore de celui de Quick par Burger King, pour ne citer que des exemples hors profession funéraire, sont à cet égard édifiants. Sans parler des problèmes de concurrence frontale, ni même des possibles injonctions de l’Autorité de Contrôle de la Concurrence, qui pourrait appeler à se séparer de certains magasins.
Ces opérations de croissance externe aboutissent le plus souvent à la disparition de certains points de vente, voire d’une des enseignes au profit de l’autre. Dans le cas de structures intégrées, la problématique pourrait se résumer à un développement stratégique décidé par un conseil d’administration et impactant une partie de ses actifs.
Dans le cadre des réseaux d’indépendants organisés, la problématique est tout autre, car la stratégie de la tête de réseau impacte directement les entrepreneurs indépendants qui composent ce même réseau. S’il est facile de comprendre l’intérêt immédiat des propriétaires de franchises à vendre leur entreprise, on peut s’interroger sur l’intérêt de ces franchisés. Ont-ils été contactés ? Avaient-ils connaissance de cette éventualité lorsqu’ils ont rejoint le réseau ?
En revanche, dans le Commerce Coopératif et Associé, dont font partie d’ailleurs les enseignes de la société UDIFE "Le Choix Funéraire" et "Ecoplus Funéraire", la philosophie est inverse. L’intérêt premier et exclusif qui prévaut à toute décision stratégique est celui des membres du réseau. Un groupement coopératif ne saurait prendre la décision de racheter ou de fusionner avec un autre réseau si l’intérêt immédiat de cette action n’avait pas un impact positif pour ses membres.
Dans tous les cas, la décision étant prise et votée par les membres du réseau en conseil d’administration puis en assemblée générale, il est clair qu’aucune décision de cette importance ne peut être prise, pour ce qui nous concerne, sans que nos concessionnaires/actionnaires en soient informés et qu’ils l’aient validée.
C’est ainsi que, dans nos réseaux, membres de la Fédération du commerce coopératif et associé, l’augmentation de nos performances est conditionnée par l’accroissement du périmètre du réseau, qui ne se fait que s’il a un sens pour la pérennité du réseau "ET" l’intérêt de chacun d’entre eux. C’est bien là "Notre différence".
En 2016, à l’heure du "Choix", il va falloir, aux entrepreneurs funéraires familiaux, choisir entre le mode "Franchisé intégré", "Intégré tout court" et celui du monde coopératif participatif, où la richesse appartient aux associés.
L’écosystème se réorganise
La nouvelle génération apparaît. Voudra-t-elle vivre en qualité de salarié de l’ancienne entreprise de famille ? Où voudra-t-elle agir en entrepreneur responsable de son avenir ? Depuis plus de 25 ans, nous sommes convaincus que le cadre coopératif est la solution pour "Vivre ensemble" dans l’interdépendance, car l’individualisme, c’était hier !
Notre premier enjeu, lorsqu’il y avait une pléiade de groupements, a été l’adhésion des chefs d’entreprise "indépendants". Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas, les professionnels qui sont vos lecteurs ont parfaitement compris l’importance des partenariats avec les banques assurances et mutuelles, sans lesquels il n’y a pas de salut demain.
Il ne suffit plus pour une enseigne du funéraire d’avoir les meilleures remises chez les fournisseurs (ce qui est d’ailleurs discutable sans une vraie centrale d’achat !) ou les meilleurs emplacements géographiques.
À l’heure du "Tiers payant" à tout-va, à l’heure où notre société évolue en permanence, générant de nouveaux comportements de consommation, nous ne pouvons ignorer notre environnement économique. Choisir son développement est un impératif. Il ne fait aucun doute que l’émergence de l’économie dite "collaborative", la croissance exponentielle du numérique et la baisse du pouvoir d’achat vont modifier considérablement le comportement de nos familles face à la préparation de leurs obsèques ou celles de leurs proches. Le maître mot du chef d’entreprise devra être "l’anticipation". C’est donc avec conviction que je partage et soutiens les valeurs de notre système. Véritable ascenseur social qui permet à chacun de construire son projet entrepreneurial, d’être épaulé à chaque étape par des pairs expérimentés et de participer ainsi à la croissance économique de nos entreprises familliales. C’est cela, le développement "CHOISI", c’est cela, notre "Différence".
Philippe Martineau
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