Une bâtisse rénovée et étendue pour le funérarium, un crématorium flambant neuf, un nouveau directeur et une équipe motivée, voici réunis les éléments idéaux pour amorcer le nouvel envol du Pôle Funéraire Public de l’Albigeois (PFP de l’Albigeois).
Rencontre avec Patrick Doise, depuis peu, le nouveau directeur général délégué.
Après un an de travaux, le nouveau funérarium du PFP de l’Albigeois (une structure ancienne rénovée et réaménagée) a ouvert ses portes à la mi-mai, et la chambre funéraire créée – qui n’avait pas encore son habilitation – est fonctionnelle depuis le 9 juin. Le crématorium, lui, fonctionne depuis un peu plus d’un an.
Pour la petite histoire, le Pôle Funéraire Public de l’Albigeois existe depuis une trentaine d’années (en régie) mais est devenu une SPL (Société Publique Locale) en 2011, la première en France dans le secteur funéraire. La particularité de ce statut est de sortir de l’aspect purement administratif de la régie pour prendre plus en compte le côté commercial de l’activité, tout en gardant la notion de service public. En plus de la ville d’Albi (actionnaire majoritaire), 43 communes sont actionnaires de la SPL (l’équivalent d’une SARL mais pour le secteur public).
Concernant les modifications qui se sont mises en place depuis un peu plus d’un an, celles-ci vont tout d’abord s’opérer dans le mode de fonctionnement de cette SPL, avec, à la place d’un conseil d’administration, du président-directeur général et du directeur général, un mode de gouvernance composé d’un directoire et d’un conseil de surveillance. C’est une volonté très affirmée de la municipalité, qui souhaite aller vers plus de transparence et de stabilité.
L’équipe du PFP de l’Albigeois.
Changement aussi au niveau de la direction, avec l’arrivée de Patrick Doise. Anciennement directeur du service funéraire municipal de Martigues, il est depuis peu le nouveau directeur général délégué du PFP de l’Albigeois (prise de fonction le 30 mars dernier). Ancien thanatopracteur, il a plus de trente d’expérience dans le funéraire. Il est entouré d’une équipe de 19 personnes.
Côté construction, pour faire une rapide mise en situation, au numéro 12 de la route de Millau, nous avions le Pôle Funéraire avec, dans le même bâtiment, les pompes funèbres (et toutes les prestations de services qui en découlent) et le crématorium. Les locaux devenant exigus (2014 : plus de 620 inhumations traitées et 1 200 crémations) et vieillissants, la direction, en concertation avec le conseil d’administration, a décidé d’apporter des modifications majeures à l’édifice, d’ajouter une extension (de 1 000 m²) au bâti existant et de construire un nouveau lieu pour le crématorium. Donc, on passe d’une bâtisse à deux, distantes de seulement 100 mètres.
Sur l’ancien bâtiment, on découvre donc l’extension qui correspond en grande partie à la chambre funéraire et à ses quatre salons de recueillement (aux ambiances sereines et cosy), avec un espace public où sont situés l’accueil et les quelques commodités habituelles (petite restauration, distributeur de boissons, etc.). Dans la partie "rénovée" et modernisée, il n’y a plus que les pompes funèbres, un magnifique show-room et une très belle réception discrète et lumineuse.
Le crématorium (800 m²) bénéficie de son côté d’une salle de cérémonie de 126 sièges avec une excellente acoustique. Elle est équipée de la sonorisation, de deux écrans vidéo géants et d’un éclairage coloré commandé par variateurs. Il y a également sept salons funéraires, deux salles de repos à destination des familles, deux dédiées aux proches, un salon de remise d’urne et une salle de convivialité, où il est possible de se restaurer. Dans la partie technique se trouvent deux fours de marque ATI (CR2000 et CR2000XXL), équipés ici de récupérateurs de chaleur comblant en matière de chauffage les besoins du Pôle Funéraire, un système de filtration ATI dernière génération. Le tout est complété par un laboratoire de thanatopraxie, une chambre froide et des locaux pour le personnel.
L’ensemble de cette opération, qui a fait appel à des architectes locaux (Philippe Albinet associé à Rosanna Sabatié, Michel Chamayou et Yannick Esquerré), représente un coût global de 4,5 millions d’euros. Un investissement ambitieux pour un nouveau départ et une réponse efficace apportée à l’augmentation régulière des décès et des crémations dans l’Albigeois.
Gil Chauveau
Résonance n°113 - Septembre 2015
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