Un phénomène de société nouveau bouleverse nos repères traditionnels. En une génération, la crémation a connu une expansion spectaculaire. Ce phénomène est plus marqué encore en Europe, en Suisse, en Grande-Bretagne ou au Danemark, où les taux sont supérieurs à 70 %. Lorsque l’on interroge les Français sur ce qu’ils veulent pour leurs propres obsèques, la majorité souhaite une crémation et beaucoup désirent que leurs cendres soient dispersées. Pourquoi ce qui a été la pire des indignités pendant des siècles - être brûlé et disparaître sans sépulture -, devient-il une norme sociale ? Quelles sont les motivations affichées et sous-jacentes de ces choix ? Qu’est-ce que cela révèle des évolutions de notre société ? Et comment les cérémonies civiles peuvent-elles conserver les fonctions essentielles des rituels funéraires, qu’ils soient archaïques ou modernes ?
Ce livre explore une vision de notre monde moderne au travers du prisme de ce rapport nouveau que nous entretenons avec la mort. Après avoir rappelé comment une révolution des rites funéraires a un impact fort, tant sur la société dans son ensemble que sur les individus, ce livre montre comment la transformation d’un cadavre en cendres est un escamotage du mort et confine parfois à l’absence de rituels, ce qui peut être problématique pour les vivants.
Pour comprendre ces bouleversements, analyses sociologiques ou anthropologiques et pratique du professionnel sont nécessaires. Pour la première fois dans l’histoire, le futur défunt décide du devenir de son cadavre, et souhaite avant tout peser le moins possible après sa mort. Pourquoi ? Comment la nouvelle législation sur les cendres a-t-elle tenté de redonner un poids symbolique à celles-ci ? Quels regards les religions portent-elles sur des pratiques historiquement combattues en Occident ? Peut-on concilier l’exigence de celui qui part avec les besoins anthropologiques de ceux qui restent ? Et que peut proposer notre société dans les crématoriums ?
La mort reste un tabou. Personne, et surtout pas le politique, ne se saisit des questions délicates posées par la crémation. Les professionnels bricolent dans le secret de leurs établissements des solutions à des problèmes éthiques qui concernent pourtant tout le monde. Face à la demande de nouveaux crématoriums, les collectivités se débarrassent majoritairement des besoins spirituels des endeuillés sur des entreprises commerciales privées. Le secteur funéraire, et singulièrement ce qui concerne la crémation, peut-il être un secteur économique concurrentiel comme les autres ?
La crémation est une modification fondamentale de la façon de traiter le mort et la mort. Il est temps que la société se saisisse à nouveau de ces questions qui touchent aux fondements de notre humanité.
François Michaud Nérard est directeur général des Services funéraires - Ville de Paris (SFVP). Il a collaboré à de nombreux ouvrages parus notamment au Cerf et chez Autrement. Son dernier ouvrage en date : "La révolution de la mort" (2007, Vuibert, aujourd’hui épuisé).
Une révolution rituelle - Accompagner la crémation, (Éditions de l’Atelier) est en vente en librairie.
Ce livre explore une vision de notre monde moderne au travers du prisme de ce rapport nouveau que nous entretenons avec la mort. Après avoir rappelé comment une révolution des rites funéraires a un impact fort, tant sur la société dans son ensemble que sur les individus, ce livre montre comment la transformation d’un cadavre en cendres est un escamotage du mort et confine parfois à l’absence de rituels, ce qui peut être problématique pour les vivants.
Pour comprendre ces bouleversements, analyses sociologiques ou anthropologiques et pratique du professionnel sont nécessaires. Pour la première fois dans l’histoire, le futur défunt décide du devenir de son cadavre, et souhaite avant tout peser le moins possible après sa mort. Pourquoi ? Comment la nouvelle législation sur les cendres a-t-elle tenté de redonner un poids symbolique à celles-ci ? Quels regards les religions portent-elles sur des pratiques historiquement combattues en Occident ? Peut-on concilier l’exigence de celui qui part avec les besoins anthropologiques de ceux qui restent ? Et que peut proposer notre société dans les crématoriums ?
La mort reste un tabou. Personne, et surtout pas le politique, ne se saisit des questions délicates posées par la crémation. Les professionnels bricolent dans le secret de leurs établissements des solutions à des problèmes éthiques qui concernent pourtant tout le monde. Face à la demande de nouveaux crématoriums, les collectivités se débarrassent majoritairement des besoins spirituels des endeuillés sur des entreprises commerciales privées. Le secteur funéraire, et singulièrement ce qui concerne la crémation, peut-il être un secteur économique concurrentiel comme les autres ?
La crémation est une modification fondamentale de la façon de traiter le mort et la mort. Il est temps que la société se saisisse à nouveau de ces questions qui touchent aux fondements de notre humanité.
François Michaud Nérard est directeur général des Services funéraires - Ville de Paris (SFVP). Il a collaboré à de nombreux ouvrages parus notamment au Cerf et chez Autrement. Son dernier ouvrage en date : "La révolution de la mort" (2007, Vuibert, aujourd’hui épuisé).
Une révolution rituelle - Accompagner la crémation, (Éditions de l’Atelier) est en vente en librairie.
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