La société Pompes Funèbres Rohrer, délégataire du crématorium de Sainte-Marguerite (88), à la porte de Saint-Dié-des-Vosges, n’a pas attendu 2018 et cette date couperet pour s’équiper d’une unité de filtration.
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Anne Rohrer, dirigeante |
L’arrêté du 28 janvier 2010 fixe les nouveaux seuils maximaux de polluants contenus dans les gaz rejetés dans l’atmosphère pour les crématoriums. Les nouveaux systèmes de filtration doivent être installés avant le 16 février 2018.
Anticipant cette obligation, Anne Rohrer s’est adressée à l’un des constructeurs spécialistes de la question. Elle a retenu les établissements FMI Process pour étudier plusieurs projets : cette mise aux normes constituant l’essentiel du cahier des charges, sans oublier les contraintes liées au bâtiment existant et à la continuité du service.
La réflexion, menée conjointement par l’architecte strasbourgeois, Étienne Rohrer et l’entreprise FMI, s’était d’abord orientée vers la construction d’un local annexe abritant une unité de filtration classique. La procédure s’avérait longue et complexe : au point que l’industriel expert dans le domaine lançait parallèlement une étude d’un système plus compact et innovant. Ceci devait permettre à l’architecte de limiter les opérations de gros œuvre. Se passer d’une nouvelle construction allait beaucoup simplifier la procédure administrative.
Ce partenariat et les échanges tout au long de l’étude ont abouti à une solution technique originale et tout à fait adaptée à la problématique du crématorium existant : le prototype "Cleanair pack" était né.
Avec une parfaite coordination, les travaux de génie civil, de voirie, de modification des systèmes d’approvisionnement en énergie ont pu alterner avec l’installation de l’unité de filtration proprement dite. L’intégration du système modulaire "Cleanair pack" s’est faite sans coupure de service grâce à une méticuleuse préparation en amont. La configuration extérieure devait par ailleurs diminuer la gêne de fonctionnement, toujours redoutée en site occupé.
Cette véritable greffe technique sur un four existant a été réduite à une simple connexion. L’intervention des techniciens n’a nécessité que quatre jours d’arrêt de la structure.
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| Arrivée du système de filtration | Installation délicate |
Les Pompes Funèbres Rohrer se félicitent d’avoir mené cette opération sans urgence
Ceci a permis de prendre le temps des meilleurs choix, avec une attention que certains qualifieront de perfectionnisme pour des résultats qui, sur de nombreux critères, seront meilleurs que les normes minimales exigées par la loi.
La taille ou le nombre de systèmes des grosses structures permettent une marge de négociation. Les petites entreprises doivent anticiper pour obtenir des solutions créatives et adaptées à l’importance de leurs équipements. Seule une programmation attentive permet de contenir charges et investissements.
Par ailleurs, il est à craindre, comme l’a rappelé récemment François Michaud-Nérard, directeur général des services funéraires de la ville de Paris, que : "Si un flot de commandes de systèmes de filtration survient à la dernière minute, il n'est pas certain que les quelques fabricants présents sur ce marché puissent y répondre à temps"… Il est évident que cette opération de mise aux normes ne sera pas sans incidence sur le coût des crémations.
Seules la maîtrise de l’investissement et une progression tarifaire lissée et très raisonnée permettront de ne pas alourdir brusquement la facture des obsèques aux familles.
Gérer, c’est prévoir.
Le système de filtration installé
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