La communication des activités funéraires est un domaine sensible où la promotion pure doit souvent laisser le pas à l’information. La période de Toussaint est le point d’orgue du secteur funéraire et nombreuses sont les enseignes qui diffusent aujourd’hui des messages en direction d’un large public. Les Pompes Funèbres Intercommunales (PFI) de la région grenobloise, pionnières en la matière ont toujours privilégié une communication institutionnelle, où la pédagogie se conjugue avec le devoir de mémoire, éthique oblige.
Corinne Loiodice, directrice générale des PFI. |
Focus sur un faire-savoir affirmé
La période de Toussaint est propice à la communication funéraire. Celle-ci s’étend généralement sur un mois intense, de mi-octobre à mi-novembre. Il est un terme convenu en presse magazine pour qualifier cette périodicité récurrente : un "marronnier", un effet sans doute de la saison automnale qui voit fleurir notamment les chrysanthèmes. Pour les PFI de la région grenobloise, cette saison n’est pas l’alpha et l’oméga de la communication, seulement l’une des étapes d’un plan d’action éprouvé et que PFI applique depuis près de vingt années maintenant.
Le devoir de dignité
"Depuis la création des PFI, nous nous sommes attachés à développer un message cohérent qui soit le reflet fidèle de ce que nous sommes avant tout : une entreprise publique locale au service des familles en deuil, qui applique l’un des volets de la politique des élus de la région grenobloise" souligne Corinne Loiodice, directrice générale des PFI, et d’ajouter "Bien avant la libéralisation du secteur funéraire en 1993, nous communiquions déjà sur l’éthique de la mission funéraire de service public. Cette démarche d’information sur les femmes et les hommes de PFI, leur compétence, leur professionnalisme, leur loyauté envers les familles, la qualité des services rendus, accompagne l’évolution des mentalités et contribue de façon notable à la compréhension d’une profession longtemps ignorée".
C’est ainsi que dès 1990, PFI fut le premier opérateur funéraire national à éditer un supplément gratuit "tiré à part" en presse quotidienne régionale, ainsi qu’un message sur les écrans publicitaires de France 3 Rhône-Alpes. L’accueil réservé à cette première médiatique fut extrêmement encourageant et, depuis, les PFI se sont dotées des outils adéquats afin de disposer en interne des moyens de conception et de réalisation de ces campagnes, pour plus d’efficience et de réactivité. Il convient, pour mémoire, de se souvenir qu’à cette époque, seules les rarissimes enseignes nationales monopolistiques du secteur étaient en mesure d’appliquer de telles stratégies.
Communiquer avec justesse
Aujourd’hui, les temps sont radicalement différents, les enseignes et les réseaux foisonnent et le "brouhaha communicant" devient quasiment inaudible, se fondant dans des qualificatifs convenus et des promesses banalisées par leur similitude... d’où l’importance de tenir le cap fixé et de conserver la cohérence du discours appliquée aux faits constatés. PFI, en ce sens, a su maintenir cette volonté et, avec permanence, communiquer la réalité de son activité auprès des familles en deuil.
Le fait marquant de la dernière décennie a été l’obtention de la triple certification Qualité Sécurité Environnement qui démontre la pertinence de la démarche PFI et sa qualité prouvée de service aux familles, une certification unique en Europe pour le domaine funéraire.
Page presse dans le Dauphiné Libéré.
S’inscrire dans les exigences des populations
Qualité des services et des équipements, formation continue des personnels, information des familles et des collectivités locales, PFI trace un sillon net qui en fait désormais une référence nationale. Mais la qualité certifiée et la communication globale s’enrichissent également d’un maillon supplémentaire constitué par l’attention portée au tissu associatif local intervenant dans la périphérie de la mort. La participation très active des PFI depuis plus de 10 ans, en qualité de fondateur, au sein du GREAM (Groupe de REcherche Autour de la Mort), rassemblant diverses associations, notamment l’ADMD Droit de mourir dans la dignité, le JALMALV Grenoble – soins palliatifs, Écoute deuil – soutien aux endeuillés, les Crématistes de l’Isère, ainsi que l’Église Catholique... apporte une large tribune lors de conférences /débats avec le public, à celles et ceux qui souhaitent une information commentée ou la prise de parole de la salle par le partage des expériences.
Le devoir de mémoire
La Toussaint est un instant d’intense émotion pour les familles, comme en témoigne l’affluence de celles-ci dans les cimetières pour le fleurissement des sépultures. La proposition d’une soirée d’hommage à tous les défunts, pour toutes les familles, mise en œuvre à l’aune des années 2000, est devenue un rendez-vous incontournable de mémoire et de partage. "D’une soirée intimiste, telle qu’elle était à l’origine, ce rendez-vous fait désormais appel à une véritable logistique de spectacle. On n’accueille pas une chorale Gospel de 80 choristes et 10 musiciens, ou, il y a quelques jours, un orchestre symphonique avec ses choristes, sans mettre en regard les moyens humains et techniques qui s’imposent" précise Alain Pouget, directeur général délégué des PFI.
"Lors des premières éditions, nous étions particulièrement à l’écoute des réactions des familles. Le succès rencontré nous a encouragés à cette structuration particulière de l’événement, une des soirées qui d’ailleurs a fait l’objet d’une couverture par TéléGrenoble, la chaîne locale de télévision, et une multidiffusion qui appela à son tour la réalisation d’un DVD du concert" souligne Corinne Loiodice, tout en ajoutant "Notre société évolue dans son rapport à la mort. Du déni, nous assistons à un retour en force de l’hommage. Des événements comme notre concert d’hommage aux défunts, son succès, démontrent que nous sommes toujours dans la pertinence de nos réponses par rapport aux exigences des familles".
Informer loyalement
Communiquer de façon contemporaine dans la sphère médiatique impose une unité de discours et des moyens dimensionnés. Rien ne sert de faire trop de bruit "Souvenez-vous que le seul instrument que vous entendez clairement dans le fort volume sonore d’un orchestre philarmonique... est le triangle. Sa pureté sonore et sa fréquence couvrent l’ensemble des instruments les plus bruyants. Un exemple à suivre en communication. S’exprimer au bon moment, affirmer son éthique avec simplicité, parler avec précision en employant une tonalité compréhensible par tous" nous rappelle Corinne Loiodice.
C’est ainsi que PFI propose actuellement "SÉRÉNITÉ" un magazine de l’écoute, du conseil, de l’accompagnement et de la solidarité. Sa large diffusion sur le stand PFI de la Foire Internationale d’Automne de Grenoble-Alpexpo, permet d’ouvrir un dialogue constructif avec les familles et contribue positivement à la reconnaissance de l’image véhiculée par les PFI. En support de cette action, une campagne testimoniale sur les ondes de France 3 Alpes avec la participation du comédien et auteur Serge Papagalli, apporte toute l’humanité que cet acteur bien connu des Isérois sait transmettre à son public. La déclinaison opérée par voie de presse consolide le message des PFI, service funéraire des communes solidaires, et contribue également à réduire l’aspect dramatique que pourraient susciter des images ou un discours par trop "funéraires".
La communication funéraire, un tabou levé ?
Certes non. Il convient de toujours rester attentif et quelque peu prudent dans la diffusion d’un message réputé publicitaire dans un domaine tel que le funéraire. "Il faut savoir avec précision jusqu’où il ne faut pas aller" rappelle non sans humour Alain Pouget.
La communication n’est pas une science exacte et dans certains domaines elle doit intégrer le facteur humain qui est prépondérant, notamment dans le funéraire. Les fausses promesses de vendeur, la flagornerie hautaine n’ont pas leur place dans ce segment, ni ailleurs bien sûr. Le funéraire se doit de réinventer des codes nouveaux, et dans tous les cas un langage qui ne soit pas celui de la banalité, car la mort n’a rien de banal, même si elle est un point incontournable pour chacun d’entre nous. C’est ce que PFI s’applique à mettre en œuvre depuis sa création.
"N’oublions jamais que nous nous adressons à des familles qui traversent un deuil ou qui viennent d’être frappées par la disparition d’un de leurs proches. Le seul discours qui vaille est celui de la dignité et de l’humanité" conclut Corinne Loiodice.
Concert La Fabrique Opéra 2014
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