L’imposante pièce de 20 tonnes a nécessité trois semaines d’intervention. C’est le prélude aux travaux de décoration qui interviendront prochainement. Le crématorium devrait ouvrir ses portes durant le deuxième semestre 2013, il raccourcira les distances et les frais, tout en comblant un désert constaté maintes fois par les crématistes de l'Aisne.
Après les travaux de génie civil entrepris l’automne dernier, le crématorium a été pourvu récemment de son four, une pièce de près de 20 tonnes, livrée par deux semi-remorques affrétées par la société ATI de Gien (Loiret), constructeur et chargé de la maintenance.
Avancement des travaux.
Une fois entrés dans la salle principale, les ouvriers ont ripé le four à l’aide de vérins de supports à roulettes pour le positionner à son emplacement. "L’installation complète a duré trois semaines. Il y a d’abord le four composé de la chambre de crémation et de combustion, le récupérateur d’énergie à l’arrière, puis le filtre et la cheminée. Bien entendu, le four possède des filtres de dernière génération, ATI garantissant des normes de rejets atmosphériques nettement inférieures à la réglementation pour 2018. Tout a été conçu en fonction des normes environnementales en vigueur", explique le directeur général d’Atrium, Jean-François Cornu.
En fonction prochainement
La maintenance s’effectuera par télécontrôle, et au moindre problème, un technicien intervient sous quatre heures. Le four pourrait accueillir 1 200 crémations par an en fonctionnant à plein régime. Le site holnonais table sur quatre ou cinq crémations par jour, chacune coûtant aux alentours de 700 €.
Les huisseries vont être posées très vite. Les divers locaux de cérémonie et de fonctionnement sont en cours d’aménagement, ainsi que la décoration et le mobilier, pour une ouverture prévue au cours du deuxième semestre 2013.
Élisabeth Kreb, des pompes funèbres Kreb de Bohain (02), est optimiste. "Je suis venue voir les installations et rencontrer le directeur général, mais aussi parler de service. Certes, nous aurons moins de trajet à faire avec les familles, mais ce n’est pas le seul critère. Le premier, pour moi, est la qualité du service et de l’accueil. Nous boycottons par exemple certains crématoriums des départements voisins qui donnent une image déplorable aux familles que nous accompagnons dans le deuil et la douleur."
Arrivée du four. |
Nous nous sommes battus pendant 30 ans
Point de vue de Roland Delvallez, président des crématistes de l’Aisne.
"Notre association a été créée en 1985 par André Thibaut. Il aura fallu se battre pendant près de 30 ans pour que l’Aisne possède enfin son crématorium. Actuellement, 32 % des Français veulent se faire incinérer, et les études du CREDOC tablent sur 50 % à l’orée de 2030."
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