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La Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) continue cette belle série, mettant en valeur le talent de ses adhérents. Depuis sa création, il y a 53 ans, la FFPF est de tous les combats pour soutenir ses membres. Allant comme chaque année à la rencontre des entreprises à travers toute la France, elle écoute et rassemble les questions et problématiques auxquelles se retrouvent confrontés les entrepreneurs du funéraire, et prépare les futures évolutions du secteur en étroite collaboration avec le terrain.
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Après Montargis, Bordeaux, Lyon et Rennes, c’est bientôt Arras et Strasbourg qui verront la FFPF et ses équipes venir à la rencontre des indépendants pour partager avec eux un bon moment de convivialité et échanger entre professionnels.

Épisode II

L’ensemble des professions du funéraire trouvent auprès de la Fédération un accompagnement quotidien dans tous leurs questionnements juridiques, et bien plus encore… La FFPF reste à l’écoute de ces professionnels et les accueille avec plaisir dans ses rangs. Nous continuons nos entretiens avec des adhérents venus de divers horizons qui nous parlent de leur parcours, de leur vision du métier et du lien qu’ils ont tissé avec la FFPF.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous dire où vous êtes situés ?

Je suis Gilles Van Assche, gérant des Pompes Funèbres Droumaguet. Notre entreprise est située dans les Côtes-d’Armor sur la Côte de Granit Rose.
Je suis Virginie Thibaudeau, dirigeante de l’agence POMPES FUNÈBRES DE FRANCE à Valence, dans la Drôme.

Gilles

Parlez-nous de votre parcours professionnel, et pourquoi ce choix du funéraire ?

Gilles : Après un bac+5 en gestion des risques et de l’environnement, j’ai été responsable Hygiène Sécurité et Environnement (HSE) dans l’industrie parapétrolière offshore, puis dans le désamiantage, avant de devenir conseiller formateur en HSE, puis d’être directeur régional de cet organisme de formation et conseil en HSE. En 2012, j’ai rejoint mon épouse qui reprenait l’entreprise de pompes funèbres-marbrerie de ses parents.

Virginie : Après mes études, j’ai décidé de m’engager dans la marine nationale. Les valeurs de l’armée, servir mon pays, avoir l’opportunité de voyager, tout faisait sens pour moi. J’ai d’ailleurs eu une carrière passionnante, mais au bout de 21 ans de services, j’ai eu envie de passer à autre chose, de faire un métier qui correspondait également à mes valeurs, mais où je me sentais encore plus utile. Mon frère, avec qui je suis associée, m’a parlé du funéraire, auquel je n’avais absolument pas pensé. Après nous être renseignés sur la formation, les débouchés, etc., nous avons décidé de nous faire accompagner dans notre démarche par la franchise POMPES FUNÈBRES DE FRANCE.

Quelle est votre vision du métier ?

Gilles : Notre métier consiste à apporter une assistance aux familles dans le deuil aux premiers jours de ce processus. Nous avons à cœur de les soutenir dans ces moments, où, en plus des émotions, il y a beaucoup de choses à gérer. C’est pourquoi nous nous engageons à organiser les obsèques et à préparer le lieu de recueillement futur, avec le moins de présence de leur part, pour qu’elles puissent se consacrer au deuil et au recueillement de la plus calme des façons…

Virginie : Ce métier est un métier riche en relations humaines, car nous accompagnons les familles dans des moments très douloureux. Nous les écoutons, nous les conseillons, et parfois nous avons même l’impression de les "raccrocher à la vie" grâce à notre bienveillance, car elles sentent qu’elles peuvent nous faire confiance. Le temps de notre accompagnement, c’est parfois comme si nous devenions un membre de leur famille, car nous entrons un peu dans leur intimité. Et lorsque, des mois plus tard, il nous arrive de nous croiser par hasard en ville, je sens qu’elles sont sincèrement heureuses de me revoir, et me remercient encore de notre travail, preuve que nous avons su répondre présents quand elles ont eu besoin de nous.

Qu’est-ce que vous a apporté ce métier ?

Gilles : Il y a beaucoup "d’humain" dans ce métier, c’est très intéressant. Outre cet aspect, le fait d’être à la tête d’une entreprise indépendante nous apporte beaucoup d’autonomie, dans ses aspects positifs mais aussi négatifs, on en apprend beaucoup sur soi. Contrairement à ce que peuvent penser la majorité des gens, c’est aussi un métier où nous avons la satisfaction d’apporter du soutien et un grand service à nos familles, quand on y pense, c’est assez valorisant personnellement.

Virginie : Nous apportons à ce métier nos valeurs résolument humaines. Chaque famille est différente, il n’y a pas de cérémonie type, et ce que veut une famille, elle l’a, car la personnalisation d’une cérémonie est à mon sens capitale pour que chacun puisse effectuer son deuil plus sereinement. Mon frère et moi sommes leurs uniques interlocuteurs, peu importe le jour ou l’heure, si bien que, lorsqu’elles nous voient tous les deux le jour de la cérémonie, on sent qu’elles sont rassurées, car elles nous connaissent déjà et elles savent qu’on va tout prendre en main et les guider. Leur angoisse diminue un peu.

Comment avez-vous recruté votre équipe, et quel est le rôle de chacun ?

Gilles : Dans l’équipe, il y a tout d’abord mon épouse Véronique, elle est conseillère funéraire, maître de cérémonie, c’est aussi la gérante qui s’occupe de tous les aspects financiers, gestion et comptabilité. Quant à moi, comme Véronique, je suis gérant, conseiller funéraire, maître de cérémonie, avec en plus le rôle de marbrier-graveur, et je gère aussi les aspects humains et opérationnels. Pour nous épauler au quotidien, nous avons deux conseillères funéraires-maîtres de cérémonie, deux marbriers-porteurs à plein temps, un marbrier-porteur à temps partiel et un porteur intermittent. Le recrutement est difficile, comme un peu partout malheureusement, il se fait par Pôle Emploi, les sites spécialisés sur Internet, dans les journaux locaux, ou encore avec l’aide de la FFPF.

Virginie : Nous travaillons essentiellement à deux, mon frère et moi. Mon frère s’occupe plutôt des transferts et de la marbrerie, moi plutôt de la réception des familles et de la prévoyance. Nos porteurs sont des auto-entrepreneurs qui répondent à nos valeurs, le thanatopracteur, les fossoyeurs et les marbriers sont des sous-traitants qui sont pour nous les meilleurs parce que nous savons l’importance d’être bien entourés et de travailler en confiance.

Quels sont vos équipements et vos installations ?

Gilles : Nous avons trois sites : le siège qui se situe à Kermaria Sulard, avec le bureau principal, le magasin, l’atelier de marbrerie-gravure et une chambre funéraire disposant de trois salons de présentation. Nous avons une chambre funéraire avec trois salons de présentation et un bureau à Perros-Guirec, et enfin nous avons une chambre funéraire avec deux salons de présentation à La Roche-Derrien, qui est la commune déléguée de La Roche-Jaudy.

Nous avons deux véhicules funéraires : un de cérémonie (ce devrait être un véhicule tout électrique, mais un chauffard ivre a détruit ce véhicule après deux jours de service, son remplaçant arrive bientôt…) et un véhicule mixte pour les transports de corps avant et après mise en bière. Nous avons un véhicule qui sert aux démarches, à transporter les porteurs et les fleurs quand le véhicule de cérémonie ne suffit pas. Pour le côté marbrerie, nous disposons d’un fourgon, de deux camions équipés d’une grue auxiliaire de chargement, d’un camion benne et d’une minipelle.

Virginie : Nous avons une belle agence d’environ 100 m² dans le centre de Valence, mais nous n’avons pas – encore – de chambre funéraire.

Quelle est la place de la FFPF dans votre vie ?

Gilles : Il m’apparaît important d’avoir un organisme qui défende les TPE indépendantes, et, rien que pour ça, la FFPF est essentielle et doit exister. C’est aussi une source d’informations très importante, très réactive et très fiable. C’est un grand soutien pour nous, les petits entrepreneurs. C’est aussi une super équipe sympathique disponible et aimable. Pour moi, c’est aussi l’E.NA.ME.F. (École NAtionale des MÉtiers du Funéraire) qui m’a formé, fait passer le diplôme quand j’ai rejoint mon épouse…

Virginie : Nous avons connu la FFPF grâce à l’E.NA.ME.F., où nous avons suivi notre formation et passé notre diplôme de conseiller funéraire. Nous avons découvert une équipe aussi passionnée que passionnante, ayant les mêmes valeurs que nous, et qui se bat pour nous auprès des instances pour que nous puissions effectuer notre travail dans les meilleures conditions, et ce, dans le plus grand respect des familles. Elle est réactive pour répondre à nos diverses interrogations quant à la législation, et est toujours de bon conseil.

Quelles sont vos passions en dehors de votre métier ?

Gilles : Ma famille, l’équitation, les randonnées, la musique.

Virginie : Je suis bénévole dans diverses associations, j’aime également voyager et lire.
 
Florence Fresse
Déléguée générale de la FFPF

Résonance n° 195 - Septembre 2023

Instances fédérales nationales et internationales :

FNF - Fédération Nationale du Funéraire FFPF - Fédération Française des Pompes Funèbres UPPFP - Union du Pôle Funéraire Public CSNAF - Chambre Syndicale Nationale de l'Art Funéraire UGCF - Union des Gestionnaires de Crématoriums Français FFC - Fédération Française de Crémation EFFS - European Federation or Funeral Services FIAT-IFTA - Fédération Internationale des Associations de Thanatoloques - International Federation of Thanatologists Associations