À Saint-Cyprien, en bord de Méditerranée, dans les Pyrénées-Orientales, les Pompes Funèbres Pideil sont une entreprise familiale dont les savoir-faire et l’expérience funéraire se sont transmises de père en fils depuis 1976. Le premier établissement a été créé par Jean-Claude Pideil, alors artisan menuisier ébéniste et fabricant de cercueils lorsque cela était nécessaire. Aujourd’hui membre du réseau Funéplus, c’est logiquement, en tant qu’indépendant, que Fabrice Pideil, le fils, dirigeant actuel, a adhéré au Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants (GOFI).
Avec la chute du monopole funéraire, naissent les Pompes Funèbres Pideil offrant l’ensemble des prestations liées à l’organisation des obsèques. Celles-ci proposent un accompagnement complet, des démarches administratives au choix des fleurs, de la marbrerie, ainsi que le transport de corps toutes distances. C’est en 2000 que Fabrice entre dans l’entreprise. Cette même année sera marquée également par l’ouverture d’une agence à Cabestany. S’ensuivit, huit ans plus tard, la création d’un funérarium dans une partie du bâtiment existant où se trouve le bureau des pompes funèbres et de prévoyance et le magasin d’articles funéraires.
Trois générations au service des familles
C’est en 2012 que Fabrice prend la succession officielle de son père avec la volonté de défendre les valeurs transmises par celui-ci et qui ont fait la réputation de la maison Pideil, à savoir une écoute attentive, un accompagnement complet et personnalisé complété par un professionnalisme œuvrant pour la meilleure qualité dans toutes les prestations. En 2015, avec l’arrivée de son épouse Nathalie, Fabrice ouvre un magasin funéraire et un bureau de pompes funèbres sur Saleilles, entre Perpignan et Saint Cyprien ; et il développe la partie "marbrerie funéraire", de plus en plus de familles leur faisant confiance pour la construction de leurs monuments.
Depuis un peu plus d’un an maintenant, c’est Olivier, le petit-fils représentant la troisième génération, qui a rejoint son père dans l’entreprise après avoir fait un an d’alternance dans la première école qui associe un bac pro "commerce" et le diplôme de conseiller funéraire. Aujourd’hui, les Pompes Funèbres Pideil ont trois sites (agences accueillant les familles et magasins d’articles du souvenir), une chambre funéraire dotée de trois salons et une marbrerie dans un bâtiment spécifique. Elles réalisent en moyenne plus de 200 convois par an. Le parc matériel est composé, entre autres, d’un corbillard et de deux véhicules équipés d’un caisson pour transport avant et après mise en bière.
Reconnaître et garantir l’indépendance
C’est à l’occasion des journées nationales Funéplus à Avignon en 2018 que Fabrice Pideil prend connaissance de l’existence du GOFI qui vit alors ses premiers mois ayant été fondé en janvier de la même année. Denis Lourdelet, actuel vice-président du Groupement, a donc fait le déplacement dans le Vaucluse pour porter à la connaissance de toutes et tous les valeurs et les objectifs de cette organisation qui souhaite rassembler les opérateurs funéraires indépendants désirant notamment proposer leurs services aux assureurs.
Après une intervention d’une trentaine de minutes où Denis Lourdelet informe l’assemblée des projets et des chantiers en cours pour faire du GOFI une instance représentative et efficace, Funéplus réitère officiellement son soutien au GOFI, considérant que cette adhésion est en totale cohésion avec les idées et le combat pour l’indépendance qui ont fondé initialement le réseau imaginé par Loïck Rodde. De nombreux affiliés se reconnaissent dans cette définition de l’indépendance, de la liberté d’agir, et Fabrice Pideil fera partie de ceux qui, dès le début, se sentiront concernés par les buts poursuivis par le Groupement et qui y adhéreront.
L’incontestable force du nombre
"Pour moi, cela a été naturel, car être dans le réseau Funéplus et, en même temps, adhérent au GOFI est cohérent avec mon statut de pompes funèbres indépendantes et ma revendication de défendre et maintenir cette autonomie. Quelques mois après Avignon, j’ai assisté à une réunion à Perpignan qui a fini de me convaincre et j’ai signé tout de suite. Nous avons été la première pompes funèbres GOFI de notre département", précise Fabrice Pideil.
"Ce qui m’a immédiatement séduit, c’est la notion de rassemblement pour affirmer et faire avancer des objectifs communs. Je pense en effet qu’il faut rester groupé pour pouvoir survivre en tant qu’indépendant face aux grands groupes funéraires. Être ensemble, c’est démultiplier nos forces avec la possibilité de nous faire mieux entendre. Rester indépendant, c’est dans l’ADN de notre entreprise familiale tout comme l’idée de s’associer à des opérateurs funéraires qui partagent les mêmes valeurs. Par exemple, pour négocier des contrats avec certaines structures financières, il faut mieux être 1 000 que 100. C’est là que le GOFI prend toute son importance et il faut que nous soyons le plus possible à en faire partie pour pouvoir négocier dans les meilleures conditions."
Depuis son adhésion, Fabrice reconnaît, la crise sanitaire étant passé par là, que le GOFI a joué aussi un rôle essentiel durant la période difficile des confinements. En effet, le Groupement, à l’aide de très nombreux échanges de mails, a pu dialoguer avec ses membres et les "nourrir" d’infos juridiques, réglementaires, notamment concernant les décrets qui, alors, foisonnaient sans discontinuer.
"J’espère que, dans les prochains mois, le GOFI va continuer à se développer et que le site SOFI (Service des Opérateurs Funéraires Indépendants)(1) va trouver son public, se faire connaître, car c’est une vraie plateforme d’offre de services qui peut, à l’avenir, s’avérer très intéressante pour les familles. Bien sûr, il faut être patient, mais j’y crois, comme je pense que nous avons tous intérêt, en tant qu'Opérateurs Funéraires Indépendants (OFI), à unir nos forces pour mieux défendre notre profession."
Gil Chauveau
Nota :
(1) Voir Résonance n° 175 page 78.
Résonance numéro spécial n° 13 - Décembre 2021
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